Valérie Pécresse était l'invitée d'Europe 1, samedi soir (photo d'archives). 1:20
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Margaux Lannuzel
La présidente de la région Île-de-France a répondu aux questions de Wendy Bouchard samedi sur Europe 1, après la rentrée de son mouvement dissident à droite, "Libres !". 
INTERVIEW

Le week-end de rentrée de "Libres !", le mouvement politique de Valérie Pécresse, dissident à droite, tombait-il par hasard aux mêmes dates que l'université d'été des Républicains ? Oui, a assuré la principale intéressée sur Europe 1, samedi au micro de Wendy Bouchard. "Le week-end a été fixé il y a six mois. À l'époque, on n'anticipait même pas qu'il y ait une élection à la tête des Républicains", explique-t-elle, en direct de Brive-la-Gaillarde, se félicitant de la participation de "plus d'une vingtaine de parlementaires". 

"Objectivement, le parti est cadenassé"

Interrogée sur l'état de son ancien parti après son mauvais score aux Européennes et la démission de Laurent Wauquiez, la présidente de la région Île-de-France martèle sa volonté d'"élargir la droite". "Mon objectif, c'est de faire ce que je voulais faire à l'intérieur des Républicains mais à l'extérieur", détaille-t-elle. "Objectivement, le parti est cadenassé. Avoir organisé à la va-vite une élection interne sans pouvoir rouvrir les adhésions, sans pouvoir mener ce débat sur la ligne politique du parti, c'était du 'cadenassage', donc je ne pouvais pas rester."

"Pour bâtir une vraie alternative crédible à Emmanuel Macron, il faut un grand rassemblement", estime encore Valérie Pécresse. "Ce grand rassemblement doit s'appuyer sur trois piliers : un pilier du centre-droit, celui d'Hervé Morin, un pilier de la droite conservatrice, celui des LR, mais il manque un pilier porteur, il manque le pilier de la droite moderne. Et si autant de nos électeurs votent aujourd'hui pour Emmanuel Macron, c'est parce qu'il y a ce vide. (...)  J'ai essayé d'incarner cette sensibilité au sein de ma famille politique. On m'a interdit de porter cette voix-là."