La vaccination commencera en janvier pour les seniors hébergés en établissements. 2:37
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Patrick Cohen, édité par Manon Fossat , modifié à
Alors que le gouvernement a présenté jeudi la stratégie de vaccination contre le Covid-19, Christian Bréchot, ancien directeur de l'Inserm et de l'Institut Pasteur, est revenu au micro de Patrick Cohen sur la coopération cruciale des scientifiques pour arriver à produire ces traitements en un temps record.
INTERVIEW

"Le début de la vaccination est désormais une question de semaines", a assuré Jean Castex en ouverture de la conférence de presse du gouvernement jeudi, destinée à présenter la stratégie de vaccination contre le Covid-19. Cette campagne commencera donc avec les deux vaccins, ceux des laboratoires Pfizer/BioNtech et Moderna, après autorisation des autorités de santé européenne et française. Christian Bréchot, professeur de médecine et président du Global Virus Network, est revenu vendredi au micro de Patrick Cohen sur la rapidité de conception de ces traitements.

"Ça a été une surprise heureuse. Je ne pensais pas que les premiers vaccins auraient l'efficacité qu'on nous a annoncée. Je pense que c'est dû à un effort vraiment gigantesque à la fois des académiques, des industriels et des gouvernements. Il y a également des choses très très positives dans la coopération que je vois dans le Global Virus Network et l'Institut de Floride", a souligné l'ancien directeur de l'Inserm et de l'Institut Pasteur.

"On aura deux mois de recul"

Christian Bréchot a par ailleurs reconnu entendre certaines inquiétudes liées justement à la rapidité de création de ces vaccins : "Je comprends que l'on se demande si ça ne va pas trop vite. Mais la manière dont ces vaccins sont évalués n'est pas différente des autres. Ce qui est différent, c'est le calendrier et le fait que ces examens ont été placés en absolue priorité", poursuit le professeur avant de détailler : "Quand les agences règlementaires vont donner leur avis - parce qu'on ne peut pas bouger avant ça - on aura deux mois de recul. C'est la loi", a-t-il insisté.

Par ailleurs, Christian Bréchot a rappelé que lorsqu'on se met à vacciner un grand nombre de personnes, on ne peut jamais exclure des effets secondaires dans les années qui suivent : "Mais on a pour l'instant des indications de sécurité qui sont bonnes".