Le gouvernement pointe le fait que les contrôles sont renforcés, ce week-end (photo d'illustration). 1:11
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Jean-Rémi Baudot, édité par Margaux Lannuzel
"Il faut garder de la discipline, on reste très vigilants et d'ailleurs assez sévère", commente auprès d'Europe 1 un proche d'Edouard Philippe, alors que certains pointent la crainte que les beaux jours ne poussent les Français, dont certains sont en vacances, à respecter moins scrupuleusement les règles du confinement. 

"Le mot déconfinement a été prononcé trop tôt", estime Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, pointant le risque d'un respect moins strict des mesures prises pour lutter contre le coronavirus. "Pas de relâchement, restez chez vous", a aussi exhorté le directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch, déplorant la présence de "trop de monde dans les rues, trop de flâneurs, trop de promeneurs" à Paris. Face à ce début de polémique, l'exécutif assure n'avoir aucune inquiétude particulière, dimanche. 

 

La France parmi les bons élèves, selon l'exécutif 

A ce stade, on ne note "pas de signe de relâchement" à Matignon, le gouvernement soulignant que la plupart des gens dehors ont leurs attestations. "Il faut garder de la discipline, on reste très vigilant et d’ailleurs assez sévère" juge un proche d’Edouard Philippe, alors que les contrôles ont été renforcés à l'occasion des vacances de la zone C. 

 

 

Les images de ces contrôles, sur les routes et les gares, ont semble-t-il dissuadé de nombreux français de tenter une transhumance vers un autre lieu de confinement. Dans les ministères, on fait notamment circuler une étude réalisée par Google, qui montre les français ont réduit de 88% leurs déplacements vers les commerces et de 82% vers les parcs. Des chiffres qui placent la France parmi les bons élèves dans le monde, et dont l'exécutif se réjouit. 

"Ce sont les députés d'opposition" qui ont parlé déconfinement

Quant aux propos de Damien Abad, "il devrait se souvenir que ce sont les députés d'opposition qui ont posé la question", répond-on dans l'entourage du Premier ministre. "Veut-il qu'on cache la question aux Français ?", s'interroge un autre conseiller. Dans cette crise, exécutif affirme ne tenir qu'une position : celle de la transparence.