Trump banni de Twitter : Gabriel Attal se dit "mal à l’aise face à cette décision"

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Léa Leostic , modifié à

Invité d’Europe 1 lundi matin, Gabriel Attal a réagi à la suppression définitive du compte Twitter de Donald Trump. Le porte-parole du gouvernement s’est dit "mal à l’aise" et dénonce une décision "facile" des GAFA. "Surtout en l’absence de critères spécifiquement établis", a-t-il argué. 

Alors que le président américain Donald Trump a vu ses comptes Twitter et Facebook être définitivement suspendus il y a quelques jours, Gabriel Attal est revenu lundi matin sur cette décision. "Je suis assez mal à l’aise", a-t-il commencé. "Bannir une personne, c’est à dire la réduire au silence sur les réseaux sociaux qui sont devenus une forme d’espace public, ça me semble compliqué en l’absence de critères spécifiquement établis", a poursuivi le porte-parole du gouvernement, avant de compléter : "il faut que les choses soient dites clairement et qu’il y ait des critères".

"Une différence entre modérer un contenu et empêcher une personne de s’exprimer"

"Cette décision me semble assez facile. Donald Trump est au bout de son mandat. S’il avait été réélu, je ne sais pas si les GAFA auraient pris une telle décision", a-t-il continué.

"Une publication qui appelle à la haine ou à la violence doit évidemment être modérée le plus rapidement possible. Mais il y a une différence entre modérer un contenu et empêcher une personne de s’exprimer sur les réseaux sociaux", a ajouté Gabriel Attal.

"On essaie de trouver des solutions"

Interrogé sur la manière dont il faudrait modérer les réseaux sociaux, le porte-parole du gouvernement est resté flou. En juin dernier, la loi sur lutte contre la haine en ligne, portée par la députée La République en marche Laetitia Avia et très soutenue par le gouvernement, avait été censurée par le Conseil constitutionnel. Le Conseil avait alors considéré que si le but de loi était le bon, les moyens eux, n'étaient pas adaptés. Les "Sages" craignaient qu’avec cette contrainte légale, les plateformes en viennent à supprimer trop de contenus par simple précaution.

"Il faut trouver un autre chemin, peut-être plus respectueux de l’institution judiciaire sur ce point-là. C’est une problématique qui a émergé ces dernières années au niveau mondial. Tous les pays sont concernés. On essaie de trouver des solutions, on y travaille", a répondu Gabriel Attal.