Suicide de l'instituteur de Villefontaine : Najat Vallaud-Belkacem évoque un "nouveau traumatisme" pour les victimes

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avec AFP , modifié à
La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, a réagi à l'annonce du suicide de l'ex-directeur de l'école de Villefontaine, soupçonné d'actes de pédophilie sur ses élèves.

Le suicide en prison de l'ex-instituteur d'une école de Villefontaine, mis en examen il y a un an pour des viols sur ses élèves, "est un nouveau traumatisme" pour les familles des petites victimes, a déclaré mardi la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem.

Un procès qui n'arrivera pas. C'est "un choc" et "un nouveau traumatisme" pour les familles des victimes, "qui attendaient un procès qu'elles n'auront pas", a réagi la ministre, en déplacement dans un établissement parisien. "Cette fin terrible leur interdit d'avoir des réponses". Mais "par leurs témoignages et leur dignité, (les familles) auront contribué à faire avancer la loi, afin qu'aucun Villefontaine ne puisse se reproduire", a ajouté Najat Vallaud-Belkacem. Avec cette nouvelle loi, sur le point d'être adoptée, "si d'aventure quelqu'un oubliait ses responsabilités, ils sera pénalisé".

Le texte de loi au Sénat mardi. A la suite de l'affaire de Villefontaine, qui avait éclaté il y a un an, les ministères de la Justice et de l'Education ont mis au point un nouveau texte, votée la semaine dernière à l'Assemblée nationale et qui passe en lecture définitive au Sénat ce mardi. Ce texte donne obligation au procureur de la République d'informer l'administration des condamnations et de certaines mesures de contrôle judiciaire prononcées à l'encontre des personnes exerçant une activité en "contact habituel avec des mineurs", notamment pour des infractions sexuelles ou commises contre les mineurs. 

L'enseignant de Villefontaine, mis en examen au printemps 2015 pour viols et agressions sexuelles sur de très jeunes enfants, et incarcéré depuis, avait été condamné quelques années auparavant pour recel d'images pédopornographiques, sans que cette condamnation soit jamais transmise à l'Education nationale.