STX : Laurent Berger plaide pour une reprise des discussions avec les Italiens

  • Copié
, modifié à
Au lendemain de l'annonce de la nationalisation temporaire des chantiers navals STX à Saint-Nazaire, le secrétaire général de la CFDT à appeler à trouver une solution avec les Italiens.
INTERVIEW

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé jeudi la nationalisation temporaire des chantiers navals STX. Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, "c'est sans doute une décision qui s'imposait temporairement". Invité de la matinale d'Europe 1, il ajoute : "Mais je rappelle que ce qui fait sens pour les chantiers STX, c'est de s'adosser contre un industriel costaud".

Des Italiens "fâchés". Après l'échec des discussions avec le groupe italien Fincantieri, Bruno Le Maire avait lancé un ultimatum aux autorités italiennes mercredi, les enjoignant d'accepter "un contrôle à 50-50" des chantiers de Saint-Nazaire entre le groupe Fincantieri et les actionnaires français. Cet ultimatum avait été accueilli par une fin de non recevoir à Rome. Vendredi matin, Laurent Berger formule le vœu d'une reprise des discussions avec les Italiens. "Ils sont un peu fâchés là", constate-t-il. En effet, deux ministres italiens ont déploré dans un communiqué une "décision grave et incompréhensible". Pour Laurent Berger, cette prise de contrôle de l'Etat français "n'est pas un danger, c'est temporaire. Maintenant, il faut que le ministre de l'Economie parvienne à convaincre ses homologues italiens".

"J'en appelle à la raison". "J'ai surtout peur pour les salariés. Il faut les sécuriser. Et pour cela, il faut un capital stable, avec un industriel. La bonne solution, c'est clairement le 50-50, avec de l'actionnariat salarié", plaide Laurent Berger. "Pour la pérennité du site, il est logique de bâtir une construction navale européenne, comme on l'a fait dans l'aéronautique. Mais pour cela, la France doit garder une part de maîtrise de cette entreprise", affirme le syndicaliste. "J'en appelle à la raison, et j'espère qu'on va trouver une solution avec les Italiens. Sinon, on rentrera dans une nouvelle phase d'incertitude".