Serge Dassault (LR) ne se représentera pas aux élections sénatoriales

Serge Dassault ne sera pas candidat à sa propre succession dans l'Essonne (photo d'archives).
Serge Dassault ne sera pas candidat à sa propre succession dans l'Essonne (photo d'archives). © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
Serge Dassault, doyen de la Haute Assemblée, a expliqué mercredi à ses collègues qu'il préférait s'arrêter plutôt que de risquer de ne pas obtenir l'investiture pour les élections de septembre.

Le sénateur LR Serge Dassault a annoncé mercredi devant ses collègues de la commission des Finances qu'il ne se représenterait pas aux élections sénatoriales du 24 septembre, a-t-on appris de source parlementaire. Serge Dassault, qui à 92 ans est le doyen de la Haute Assemblée, a expliqué qu'il lui était difficile d'obtenir une investiture et qu'il préférait dans ces conditions s'arrêter, a-t-on précisé. Il a été applaudi à l'issue de son intervention.

Sénateur depuis 2004. Maire de Corbeil-Essonne pendant 14 ans, le milliardaire, patron du Figaro, était sénateur de l'Essonne depuis 2004. Il reste conseiller départemental de ce département. Condamné en février à cinq ans d'inéligibilité et deux millions d'euros d'amende pour avoir caché au fisc français, pendant quinze ans, des comptes à l'étranger, il avait immédiatement fait appel, ce qui lui permettait de garder son fauteuil de sénateur au moins jusqu'à la fin de son mandat puisque sa condamnation ne sera définitive qu'après épuisement de toutes les voies de recours.

Inéligible pendant un an. C'était la première fois que Serge Dassault était condamné, mais la deuxième fois qu'il était susceptible de perdre un mandat électoral sur décision de justice. En 2009, le Conseil d'État avait annulé sa réélection à la mairie de Corbeil-Essonne l'année précédente en raison de "dons d'argent" et avait déclaré Serge Dassault, qui avait ravi cette ville aux communistes en 1995, inéligible pendant un an. En juin, Serge Dassault avait appelé à voter pour Manuel Valls au second tour des élections législatives dans la première circonscription de l'Essonne, face à une candidate de La France insoumise.