Selon "Le Canard enchaîné", Alexis Corbière a bénéficié d'aides aux travaux pour ménage "très modeste"

  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon "Le Canard", le député LFI a perçu une aide de plus de 12.000 euros pour rénover son logement. Rappelant la légalité de la démarche, Alexis Corbière fustige un article "infamant". 

Alexis Corbière et Raquel Garrido ont bénéficié en 2018 d'une aide financière pour des travaux au titre de ménage "très modeste", affirme Le Canard enchaîné, qui admet la légalité de la démarche. Un article à paraître dans l'édition de mercredi immédiatement jugé "infamant" par le député de La France Insoumise qui a dit, dans un communiqué publié via Twitter, réprouver "absolument le procédé du Canard qui consiste à jeter le discrédit sur un citoyen, une famille, qui respectent la loi".

12.000 euros de remboursement de l'Agence nationale de l'habitat. Après une demande le 15 mai, avec un devis de près de 20.000 euros de travaux de rénovation énergétique (chaudière, radiateurs, menuiseries), le député LFI et la chroniqueuse TV, parents de trois enfants, ont reçu un peu plus de 12.000 euros de remboursement de l'Agence nationale de l'habitat (Anah), écrit le journal.

Selon Le Canard enchaîné, Alexis Corbière et Raquel Garrido ont envoyé leur déclaration de revenus de 2016 en l'absence, à ce stade de l'année, d'une communication du fisc sur leurs revenus de 2017, qui avaient alors nettement augmenté en raison de l'indemnité parlementaire du député et du salaire de chroniqueuse sur C8 de Raquel Garrido, ex-porte parole de LFI. Rien d'illégal, précise cependant l'hebdomadaire satirique.

"Je n'ai fait que respecter les règles". "Je ne suis pas responsable ni du nom de ces catégories, ni des plafonds retenus. (...) Je n'ai fait que respecter les règles qui régissent ce dispositif", a réagi Alexis Corbière, soulignant que les revenus de son foyer en 2016 étaient de 37.451 euros, soit considérés comme "très modestes" pour un couple avec trois enfants.

"Les travaux ont été rendus indispensables par un grave incendie à mon domicile en février 2018 provoqué par un poêle à bois qui était auparavant l'unique source de chauffage", a-t-il assuré. "Il m'est donc particulièrement insupportable de lire, dans ce journal satirique, que les travaux étaient en quelque sorte une filouterie préméditée de ma part."

Le député de Seine-Saint-Denis estime avoir "suivi scrupuleusement" la "procédure très stricte" requise pour obtenir l'aide de l'Anah, dont "l'obligation de passer par un architecte-conseil" ou encore "un bilan énergétique par un organisme indépendant".

Une polémique concernant le couple avait éclaté en octobre 2017 lorsqu'avait été révélé par BuzzFeed qu'il occupait depuis plusieurs années un logement social situé dans le 12ème arrondissement de Paris pour 1.200 euros. Il avait déménagé en décembre de la même année pour le logement actuellement occupé en Seine-Saint-Denis.