Samia Ghali était l'invité d'Europe 1. 2:43
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Séverine Mermilliod , modifié à
Samia Ghali, désormais deuxième adjointe à la mairie de Marseille après de nombreux rebondissements et un conseil municipal à suspense samedi, était l'invitée d'Europe 1, dimanche. Celui qui s'est présentée au conseil municipal avant de se désister s'explique sur les raisons qui l'ont poussée à rallier la candidate du Printemps marseillais.
INTERVIEW

Une suspension de séance de plus de deux heures et des tractations interminables : après des rebondissements dignes d'un feuilleton télévisé, Michèle Rubirola a été élue samedi maire de Marseille, ayant réussi à créer une majorité absolue grâce à Samia Ghali, sénatrice ex-PS désormais deuxième adjointe. Cette dernière, invitée d'Europe 1 dimanche, est revenue sur ce conseil municipal agité, estimant qu'il "fallait que le le Printemps marseillais comprenne qu’il avait besoin" de ses voix.  

"Les quartiers Nord n'étaient pas représentés"

Alors qu'elle avait demandé un poste de première adjointe, refusé par le Printemps marseillais qui ne souhaitait être "l'otage d'aucun chantage", la sénatrice a assuré que les deux heures de suspension de séance en compagnie de Michèle Rubirola samedi ont servi à "parler tout simplement de Marseille, de comment nous voyons l’une et l’autre comment redresser la ville. Et nous avons trouvé un accord de gouvernance."

Samia Ghali, qui dénonçait quelques temps auparavant le "mépris" du Printemps marseillais, a donc finalement été nommée deuxième adjointe à la mairie. "Le Printemps marseillais a gagné sur le centre de la ville. Malheureusement, tous les quartiers populaires et notamment les quartiers Nord n’étaient pas représentés. Je demandais simplement que l'on puisse unir Marseille", a précisé la sénatrice. Et pour cela, dit-elle, "il fallait que le Printemps marseillais comprenne qu’il avait besoin de moi et de mes conseillers", a ajouté Samia Ghali au micro d'Europe 1.

"J'ai toujours dit que c'était avec elle que je voulais travailler"

Samia Ghali a par ailleurs affirmé qu'elle n'avait jamais songé à faire élire Guy Teissier. "J’ai fait des propositions à Michèle Rubirola, j’ai toujours dit que c’était avec elle que je voulais travailler. J’ai été claire là dessus", a-t-elle insisté sur Europe 1. "Ce que je voulais dire, c’était que je ne lâcherai rien pour les quartiers populaires", a assuré Samia Ghali. 

La sénatrice estime finalement être la "preuve vivante que quand on est né dans ces quartiers, on peut aussi en sortir". "J'ai vu des hommes et femmes en souffrance, qui ont l’impression d’être abandonnés, et je ne voulais pas de ça. Et je peux vous dire que j'avais leur appui, leur soutien total !", a-t-elle conclu.