Plusieurs rixes, dont deux ont conduit aux décès d'un adolescent et d'une collégienne de 14 ans en Essonne, ont eu lieu en février en région parisienne. Nicolas Dupont-Aignan, député de la 8e circonscription du département, était justement l'invité du Grand Rendez-Vous Europe1-Cnews-Les Echos dimanche. Il a plaidé pour la fin du "laxisme" qui caractérise selon lui l'action gouvernementale sur le sujet.
"De vraies sanctions"
Nicolas Dupont-Aignan a rappelé qu'il était maire de Yerres, dans l'Essonne, pendant plusieurs années : "On recevait les parents dès qu'il y avait un délit de mineur et, après un dialogue, on supprimait les allocations facultatives municipales pour 3 mois, 6 mois... C'était une condition de la remise en ordre de la famille. L'Etat m'a accusé ! Mais j'aimerais qu'on généralise l'expérience qu'on a menée dans ma ville et qui a marché. J'ai remis droit beaucoup d'enfants", se vante le président de Debout la France. Il propose ainsi "la suppression des allocations quand des mineurs en sont à leur 40e délit et que la justice n'a rien fait".
Car selon lui, "ce n'est pas seulement le problème des parents mais [aussi celui] de la Justice." Nicolas Dupont-Aignan estime "un peu facile d'accuser les familles", comme le fait selon lui Gérald Darmanin, quand "dans le cas de la rixe de Boussy-Saint-Antoine, c'est un problème de suivi judiciaire et de suivi policier." Il demande donc à renforcer les effectifs en Essonne et que la justice prenne de "vraies sanctions".
"Système à l'anglaise" et "tolérance zéro"
Et s'il n'a pas voté la réforme de la justice pénale des mineurs, Nicolas Dupont-Aignan assure que c'est parce que "cette réforme continue sur la voie du laxisme le plus total : accélérer les procédures pour qu'il n'y ait que des peines alternatives". Dupont-Aignan plaide plutôt, lui, pour "un système à l'anglaise" : "En Angleterre, vous volez un portable à 15 ans, vous allez dans un établissement avec psychologue", a-t-il assuré. Son souhait : que "chaque délit" soit égal à "une condamnation et une peine réelle. Tolérance zéro".