Contrairement au RN, les députés de gauche montrent leur opposition à la réforme des retraites. (Illustration) 1:57
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Alexandre Chauveau
La réforme des retraites mobilise la rue, mais aussi les députés. Alors que la commission des Affaires sociales examine actuellement le texte du gouvernement, une partie des élus n'hésitent pas à souligner leur opposition, notamment ceux de gauche. Objectif pour ces derniers : se positionner comme les premiers opposants au projet.

C'est une deuxième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites réussie pour les syndicats. Avec presqu'1,3 million de personnes dans les rues ce mardi 31 janvier selon le ministère de l'Intérieur - 2,5 millions selon les syndicats, les marches contre le projet de réforme du gouvernement ont encore plus rassemblées que lors de la première journée de mobilisation, le 19 janvier dernier

Et si dans la rue, on revendique son opposition, à la commission des Affaires sociales qui étudie actuellement le texte, on en fait tout autant. Surtout les députés de gauche, galvanisés par la forte mobilisation. La plupart des députés de la Nupe présents en commission se sont d'ailleurs joints aux différents cortèges. 

Encore un long chemin à parcourir

"Nous venons de voir le résultat éclatant de votre entreprise de pédagogie depuis des semaines, puisque, plus vous expliquez cette réforme aux Français, plus ils la comprennent plus ils la rejettent", se satisfait Benjamin Lucas, député écologiste. L'objectif pour les élus de gauche est clair : s'imposer comme la première force d'opposition à cette réforme, au détriment du Rassemblement national. Car les députés de Marine Le Pen sont particulièrement absents des cortèges et déposent jusqu'ici, beaucoup moins d'amendements. 

"La réforme suscite des interrogations et des doutes. Nous les entendons", a réagit la Première ministre Élisabeth Borne, qui s'en remet désormais au débat parlementaire. Pour cela, l'exécutif compte toujours obtenir le vote des Républicains et des députés récalcitrants de la majorité. Tous ont sensiblement les mêmes attentes sur une meilleure prise en compte des carrières longues et de la pénibilité. Mais les débats, ce mardi en commission, ne présage pas à ce stade, d'un quelconque rapprochement.