Bruno Retailleau et Xavier Bertrand ont déjeuné ensemble mercredi. 1:29
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Aurélie Herbemont, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Xavier Bertrand et Bruno Retailleau, deux potentiels candidats à droite pour l'élection présidentielle 2022, ont déjeuné ensemble mercredi. Pour maximiser leurs chances, il ont notamment convenu d'un code de bonne conduite pour "éviter que la compétition débouche sur des rancœurs qui pourraient coûter cher au moment de la présidentielle".

Comme un avant-goût de campagne présidentielle. Alors que Marine Le Pen et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se font face dans un débat sur France 2 jeudi soir, à droite on s'active aussi en vue de l'élection. La veille, Xavier Bertrand et Bruno Retailleau, deux poids lourds qui convoitent une candidature, ont déjeuné ensemble pour déterminer "comment travailler ensemble et à partir de quand". Le tête-à-tête entre les deux hommes, devant des plateaux repas du Sénat, leur a permis au moins de tomber d'accord sur un code de conduite : "éviter que la compétition débouche sur des rancœurs qui pourraient coûter cher au moment de la présidentielle". Concrètement, les petites phrases qui dénigrent le programme de l'autre sont à proscrire.

Une relation "pas mauvaise" qui n'empêche pas les anicroches

Si la relation entre les deux hommes "n'est pas mauvaise" selon un élu qui les connaît bien, cela n'empêche pas les anicroches. Un partisan de Bruno Retailleau trouve ainsi que l'ex-LR fait du "50 nuances de Macron", tandis que du côté de Xavier Bertrand, on accuse le vendéen d'avoir "téléguidé" les critiques sur la proximité Bertrand-Montebourg. 

Deux droites qui doivent s'entendre

Mais malgré les différences, qu'ils doivent "cultiver" selon Bruno Retailleau, ces deux droites doivent s'entendre. Et les deux hommes en ont conscience : le candidat aura besoin de toute la droite pour avoir un quelconque espoir en 2022. Car tout le monde garde en mémoire la primaire sanglante de 2016 qui a laissé des traces avant même les déboires de François Fillon. Bruno Retailleau n’a d’ailleurs pas réussi à convaincre Xavier Bertrand du bien fondé d’une primaire, malgré le renfort d’un sondage montrant que les électeurs de droite en souhaitent une. "On reste sur nos positions", glisse un des deux rivaux.