Xavier Bertrand a passé la soirée à Saint-Quentin, dans l'Aisne. 1:33
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Lionel Gougelot avec M.S. , modifié à
Le vainqueur des régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie s'est abstenu de tout triomphalisme à Saint-Quentin, dans l'Aisne, où il a appris sa victoire.

C'est depuis son fief de Saint-Quentin, dans l’Aisne que le candidat Les Républicains Xavier Bertrand a appris sa victoire dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie dimanche soir. Malgré l’enjeu national et un large succès (57,8% des voix, contre 42,2% pour le FN), le vainqueur avait le triomphe plutôt modeste. Le futur président de la Région ne s’est pas vraiment attardé auprès de ses supporters : il y a eu un petit bain de foule pour faire la bise à quelques militantes, mais pas le temps d’une coupe de champagne. "Le résultat de ce soir nous oblige à rester humble, a-t-il affirmé solennellement. Ce que j’ai vécu pendant cette campagne, cela changera à jamais ma façon de faire de la politique".

Vigilance des électeurs de gauche. Et puis il y a eu surtout ces remerciements appuyés aux électeurs de gauche qui ont permis cette victoire, et ceux qui étaient présents dans la salle ont apprécié la tonalité de ce discours rassembleur." "On a barré la route à l’extrême-droite, a soutenu l’un d’entre eux. Maintenant, la politique que mènera Xavier Bertrand, je ne serai sans doute pas d’accord avec elle, puisqu’il est de droite et que je suis de gauche." Une vigilance également de mise chez une autre militante : "je suis saint-quentinoise, donc je saurai lui dire, en ayant voté pour lui, que je ne suis pas satisfaite !".

Prêt à se mettre au travail. Félicité dans la nuit par Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, Xavier Bertrand a convoqué ses colistiers dès lundi après-midi pour une première séance de travail, et ses partisans attendent maintenant ses premières décisions avec impatience. "Son idée, c’est le travail. Les jeunes qui ont aujourd’hui un RSA et qui n’ont jamais travaillé, ça il n’en veut plus", évoque une sympathisante, avant de marteler : "de toute manière, il n’a pas le choix : sinon, en 2017, le Front national passe". Un mot d'ordre : garder la tête froide. Car, comme le dit un partisan, "on a peut-être stoppé Marine Le Pen dans la région, mais on ne s’en est sans doute pas débarrassé".

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