Régionales : Et si Dominique Reynié était inéligible en Midi-Pyrénées ?

Dominique Reynié
Dominique Reynié © SYLVAIN THOMAS / AFP
  • Copié
, modifié à
La tête de liste LR est au centre d'une polémique : il ne serait pas inscrit sur les listes électorales dans la circonscription qu'il brigue. Explications. 

"Ces tentatives de déstabilisation ne font que renforcer ma détermination à poursuivre le combat pour ma région." Dominique Reynié, tête de liste LR pour le scrutin régional en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, l'assure : il répond "aux conditions d'éligibilité". Jean-Pierre Grand, sénateur-maire Les Républicains (LR) qui l'a dénoncé à Sarkozy, en est beaucoup moins sûr.

grand

Dénoncé par un membre de sa famille politique. Dans une lettre envoyée au patron des Républicains, l'élu (photo) rappelle les conditions de domiciliation prévues par le code électoral, soulignant que "la demande d'inscription sur une liste électorale au seul motif de se rendre régulièrement dans de la famille, (...) ne peut pas être recevable quand le candidat réside de façon permanente avec sa famille dans un autre département". Or, selon le sénateur, "cette situation semble être celle de Reynié telle que la décrivent des élus locaux de l'Aveyron".

Logé chez… sa maman.France 3 Midi-Pyrénées a révélé jeudi le contrat de bail que Dominique Reynié lui a fourni pour contester les dires de Jean-Pierre Grand. Sauf que l'ancien politologue, qui disait récemment être locataire "depuis toujours" d’un appartement à Onet-le-Château, ne loue qu'une simple chambre… au domicile de sa mère, et seulement depuis le 1er mars 2015. De plus, pour pourvoir justifier d’une attache fiscale dans le département - comme le précise le Code électoral -, il aurait dû être signé avant… le 1er janvier 2015. 

Les adversaires du candidat de la droite n'ont pas manqué de relayer cette polémique, à commencer par Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen :

"On préfère tenter de m'éliminer de la compétition". Dominique Reynié, dont l'investiture est difficilement acceptée par les élus régionaux, n'en démord pas et assure être dans son bon droit. Il a réagi jeudi soir en publiant un communiqué sur sa page Facebook. Et, pour lui, tout ceci ressemble à une machination destiné à le faire perdre : "je note que c'est au moment où ma candidature rencontre un écho très favorable que cette attaque contre moi est lancée." Et de conclure : "plutôt que de discuter le projet que je suis en train de présenter, on préfère tenter de m'éliminer de la compétition."