Députés Assemblée nationale 1:23
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Alexis Delafontaine
Les autorités s'attendent à des débordements après le débat autour des motions de censure qui commencera à 16h à l'Assemblée nationale. C'est la suite de la procédure liée au 49-3. Deux textes seront soumis au vote cet après-midi, l'un du Rassemblement national et l'autre transpartisan, présenté par le groupe indépendant Liot et cosigné par des élus de la Nupes. 

Liot : Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires. Ce groupe transpartisan de 20 députés devrait donner quelques sueurs froides au gouvernement d’Élisabeth Borne, après avoir déposé une motion de censure qui sera votée ce lundi 20 mars. Toutefois, le défi pourrait être compliqué car Éric Ciotti, le patron des Républicains, a annoncé que les députés LR ne voteront pas cette motion de censure. 

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Alors, pour continuer le combat, 252 parlementaires de gauche ont déposé un référendum d'initiative partagée. Le député communiste Stéphane Peu, à l'origine de ce référendum d'initiative partagée, se justifie : "Avoir une corde supplémentaire à l'arc des mobilisations sociales contre la réforme des retraites. Ça, c'est le premier objectif, retarder la promulgation et obtenir les 4,8 millions de signatures qui obligeront le président de la République à solliciter l'avis des Français par voie de référendum". 

L'ambition sera de gagner du temps. En effet, si le référendum d'initiative partagée est validé par le Conseil constitutionnel, alors la réforme des retraites sera bloquée pendant neuf mois. Un délai important qui pourrait permettre à l'opposition d'obtenir un maximum de signatures, mais surtout gagner du temps pour tenter d'amplifier la contestation sociale et espérer faire reculer le gouvernement.