Radars dégradés : "Pensons aux victimes des violences routières", exhorte Elisabeth Borne

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Anaïs Huet , modifié à
Plus de 4.500 actes de vandalisme sur les radars ont été recensés l'an dernier, révèle Europe 1 vendredi. La ministre des Transports a réagi sur notre antenne en appelant les casseurs à la raison.
INTERVIEW

Europe 1 vous l'a révélé vendredi matin : les forces de l'ordre ont recensé plus de 4.500 actes de vandalisme sur les radars l'an dernier, soit quatre fois plus qu'en 2017.

Au micro d'Audrey Crespo-Mara, la ministre des Transports Elisabeth Borne a refusé de confirmer ces chiffres, mais a sévèrement critiqué ceux qui s'en prennent aux radars automatiques.

Une pensée pour les "victimes de chauffards". "Un radar permet de s'assurer que tout le monde respecte le code de la route. Quand je vois ces dégradations, je pense aux victimes et à leurs familles. Celles qui ont été victimes d'un chauffard qui roulait trop vite. C'est ça qui est en jeu quand on dégrade les radars", a fustigé Elisabeth Borne.

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"Pensons aux gens qui ont été victimes de ces violences routières", exhorte la ministre. Christophe Castaner a indiqué jeudi que près de 60% des radars ont été vandalisés depuis le début du mouvement des "gilets jaunes". Comme sa collègue aux Transports, le ministre de l'Intérieur s'est inquiété de l'impact de ces dégradations sur la sécurité routière.

Gilets jaunes : que risquent ceux qui s'attaquent aux radars automatiques ?

Une "évaluation" sur le passage à 80 km/h. Ces dégradations ou destructions ont démarré au début de l'année 2018, lorsqu'a été confirmé le passage aux 80 km/h sur les routes secondaires, et se sont multipliées quand la mesure est entrée en vigueur. Oui, "la mesure a fait réagir", concède Elisabeth Borne, qui tient à rassurer. "On a dit qu'on ferait une évaluation au début de l'an prochain. On a pu constater qu'il y avait sans doute 200 morts de moins jusqu'au mois de novembre. Ensuite, avec les dégradations, c'est difficile de mesurer l'efficacité de la mesure."