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Charles Luylier, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Après Mayotte, Emmanuel Macron poursuit sa tournée dans l'océan indien avec une escale, mercredi, sur l'île de La Réunion, alors que les syndicats locaux appellent à la grève jeudi.
REPORTAGE

Deuxième étape du voyage présidentiel dans l'océan Indien. Emmanuel Macron arrive mercredi à La Réunion dans un climat tendu. L'an dernier, le mouvement des "gilets jaunes" avait connu un large engouement sur l'île. Les locaux interpellent régulièrement les autorités au sujet du coût de la vie, trop élevé. L'écart de prix avec la métropole et la venue du président ont poussé les syndicats à appeler à la grève, jeudi.

"On voudrait bien vivre comme les métropolitains"

"Tout est cher à La Réunion, même les yaourts ! On voudrait bien vivre comme les métropolitains", explique Gervine, l'une des premières sur les ronds-points l'an dernier quand les "gilets jaunes" sont nés. Les yaourts, donc, mais aussi une large gamme de produits. Les véhicules, par exemple, sont 30 à 40% plus chers. L'écart est dû au transport jusqu'à l'île mais aussi et surtout à une taxe sur les produits importés : l'octroi de mer.

Cette taxe est un véritable cauchemar selon Jean-Yves, ancien "gilet jaune" et entrepreneur dans le bâtiment : "C’est simple, quand vous voyez une publicité française pour un camion 'à partir de 7.000 euros', à La Réunion, il est 3 ou 4 fois plus cher. Comment voulez-vous que le petit artisan s’en sorte ?"

Les fonctionnaires bénéficient d'une sur-rémunération

Un différentiel qui explique pourquoi, à la Réunion, les fonctionnaires bénéficient d’une sur-rémunération. Un procédé qui tire les prix vers le haut, selon Marc : "Les grandes surfaces tiennent compte de ces sur-rémunérations et donc la vie est chère pour tout le monde, que vous soyez fonctionnaire ou pas".

Il sera en tout cas très difficile de perturber la visite d’Emmanuel Macron : 1.500 policiers assureront la sécurité du déplacement présidentiel.