Présidentielle : le directeur de campagne de Fillon écrit au CSA pour se plaindre du temps d'antenne

François Fillon
Le candidat de la droite, François Fillon. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le CSA avait estimé que le temps de parole et d'antenne du candidat de la droite était "anormalement élevé" jusque-là.

C'est une des conséquences des affaires qui pèsent sur la campagne de François Fillon. Vincent Chriqui, directeur de campagne du candidat de la droite, a écrit samedi au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour protester contre la limitation du temps d'antenne du candidat, empêtré dans les soupçons d'emplois fictifs. Le CSA avait estimé le 8 mars que le temps de parole et d'antenne de François Fillon était "anormalement élevé" et avait demandé aux chaînes de veiller à l'équilibre pour les autres candidats.

"Discrimination inacceptable." Cette consigne "crée une profonde et grave injustice. Il établit une discrimination inacceptable entre François Fillon et les autres candidats à l'élection présidentielle", dénonce Vincent Chriqui dans sa lettre au président du CSA, Olivier Schrameck. Le directeur de campagne reproche notamment au CSA de comptabiliser dans le temps d'antenne du député de Paris des interventions de personnalités de la droite et du centre qui l'ont critiqué, voire demandé le retrait de sa candidature.

Moins de temps d'antenne pour exposer son programme. Le directeur de campagne de François Fillon déplore aussi que le CSA ait demandé aux chaînes de rééquilibrer le temps d'antenne en faveur des autres candidats. "Les chaînes ont compris : depuis la publication du communiqué, elles privilégient les autres candidats", regrette-t-il. "Ainsi, après une longue période de surexposition où François François Fillon a été la victime d'un acharnement médiatique d'une ampleur sans précédent, que le CSA s'est bien gardé de condamner, il se trouve exclu des médias au moment où il aurait enfin eu le temps nécessaire pour exposer son programme aux citoyens et le mettre en valeur au regard des autres programmes", déplore Vincent Chriqui.

Une règle renforcée après la liste officielle des candidats. Depuis le 1er février, date du début de la période électorale, et jusqu'au 10 avril, ouverture de la campagne officielle, les chaînes doivent respecter l'équité, c'est-à-dire tenir compte de la représentativité et du poids de chaque parti. A partir de ce samedi, date de publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel, cette règle est renforcée car l'équité des temps de parole et d'antenne doit aussi s'apprécier à "conditions de programmations comparables" (même tranche horaire, etc.).