Présidentielle : Hollande met au défi les candidats qui veulent quitter l'Europe

Maintenant, l'Europe doit "avancer encore plus vite", a-t-il conclu.
Maintenant, l'Europe doit "avancer encore plus vite", a-t-il conclu. © CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis Rome, le chef de l'Etat a mis au défi les candidats à la présidentielle, partisans d'une sortie de l'UE, de prouver que "ce serait mieux". 

Le président français François Hollande a mis au défi depuis Rome les candidats à la présidentielle française, partisans d'une sortie de l'Union européenne, de "démontrer aux Français que "ce serait mieux" en dehors de l'UE, alors que c'est "impossible".

Hollande demande des preuves. "Il y en a qui veulent quitter l'Europe ? Eh bien qu'ils démontrent aux Français que ce serait mieux tout seuls, que l'on pourrait lutter contre le terrorisme sans la coordination indispensable au plan européen, que l'on pourrait protéger nos frontières sans avoir de garde-côtes qui puissent le faire là où il y a des arrivées de migrants et de réfugiés, qu'ils démontrent que sans la monnaie unique, sans le grand marché il y aurait plus d'emplois, plus d'activités, un meilleur pouvoir d'achat", a lancé François Hollande à la presse à l'issue d'un sommet célébrant le 60ème anniversaire du traité de Rome.

C'est "impossible !" "Eh bien, ils ne pourront pas faire cette démonstration parce qu'elle est impossible !", a lancé le président sortant, dans une nouvelle mise en garde contre le vote en faveur de la candidate du Front national Marine Le Pen. "Impossible parce que le retour à une monnaie nationale entraînerait une dévaluation et une perte de pouvoir d'achat, la fermeture des frontières entraînerait des pertes d'emplois, parce que le nationalisme entraînerait la résurgence des conflits", a poursuivi François Hollande.

L'Europe doit "avancer encore plus vite". Après avoir signé une déclaration réaffirmant l'engagement européen des 27, sans la Grande-Bretagne, soixante ans après le Traité de Rome, François Hollande a défendu devant la presse l'action européenne de son quinquennat. "J'ai mené pendant 5 ans une politique qui faisait que l'Europe devait changer et elle a changé, que l'Europe devait avancer et elle a avancé, qu'elle devait garder la Grèce dans la zone euro, être capable de relancer l'économie par un plan d'investissements", a fait valoir François Hollande. Maintenant, l'Europe doit "avancer encore plus vite", a-t-il conclu.