Stanislas Guérini 4:01
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Séverine Mermillod , modifié à
Stanislas Guérini, délégué général d'En Marche et député de Paris, était l'invité du Grand Rendez-Vous sur Europe 1 dimanche. Il est revenu sur l'interview d'Emmanuel Macron à "Brut" et sur la question de l'idéologie islamiste, qui selon lui s'est "nourrie" des "échecs républicains".
INTERVIEW

"Ceux qui ont cette idéologie islamiste prospèrent sur nos échecs. Nos échecs, c'est le ressentiment qui est né dans une partie de la population, pour des raisons historiques, culturelles, c'est-à-dire l'échec de l'intégration à la française", avait analysé Emmanuel Macron lors de son interview au média en ligne "Brut" vendredi soir. Sur Europe 1 dans le Grand Rendez-Vous dimanche, Stanislas Guérini, délégué général d'En Marche et député de Paris, est venu confirmer les propos du président, estimant que "l'islamisme prospère, qu'il se nourrit de nos échecs républicains".

Renforcer l'ordre, renforcer l'égalité

"Ce projet politique existe en soi. Mais les propos du président de la République sont clairs", a estimé Stanislas Guérini. Selon lui, l'islamisme "se nourrit d'abord de nos renoncements à appliquer l’ordre républicain, et de nos échecs à proposer à une partie de la population l’égalité des chances", a-t-il déclaré.

Selon lui, l'Etat doit donc agir sur deux axes : "renforcer l’ordre républicain - beaucoup de mesures dans le projet de loi qui sera présenté consistent à donner des outils pour pouvoir mieux lutter contre ce projet islamiste - et deuxièmement, renforcer l’égalité des chances". 

"Responsabilité collective"

L'Etat aurait donc une responsabilité dans le problème ? Pas vraiment, selon Stanislas Guérini, qui rappelle que "les échecs républicains ne sont pas la cause" de ce "projet politique séparatiste" mais que ce dernier "se met dans tous les interstices, là où la République ne se met plus. Nos difficultés d’intégration républicaine, qui sont aussi des difficultés économiques, font le lit de ce projet". Le député pointe plutôt du doigt une "responsabilité collective, et de tous ceux qui ont renoncé année après année. A l'école, il y a eu beaucoup de renoncements, de dysfonctionnements aussi à protéger et soutenir nos professeurs...". 

Parmi ceux qui d'après lui auraient renoncé, "la gauche", qui "s’est mis dans un discours qui disait qu’il fallait excuser cela, qu’il fallait considérer comme cause unique les difficultés sociales pour excuser que certains aient une attitude qui se sépare de la république. Je crois que cela a participé à l’expansion de ce projet islamiste. Il est temps de mettre fin à ces renoncements. Ce devrait être un combat collectif, de toutes les générations, car ce n’est pas un combat contre une religion, mais un combat pour la liberté", a conclu le délégué général d'En marche.