Gilles Boyer était l'invité d'Audrey Crespo-Mara, jeudi sur Europe 1. 1:59
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"La personne et la ligne, c'est pareil", a martelé le député européen LREM, ancien membre des Républicains, jeudi matin sur Europe 1. 
INTERVIEW

"Le nouveau monde fait des miracles", sourit Gilles Boyer. Battu aux municipales de 2014 puis aux législatives de 2017, respectivement sous les étiquettes UMP et LR, le proche d'Edouard Philippe vient d'être élu député européen sous les couleurs de la majorité LREM. Invité de la matinale d'Europe 1, jeudi, il a analysé l'échec de son ancienne famille politique, pointant la responsabilité de Laurent Wauquiez. 

"La prétention d'incarner toute la droite française"

"La personne et la ligne, c'est pareil", estime Gilles Boyer.  "Aujourd'hui, Laurent Wauquiez a choisi d'incarner une droite qui est dans une opposition systématique, qui se rétrécit sur elle même, qui perd des électeurs à chaque élection sans qu'aucune conséquence n'en soit tirée et qui surtout avait la prétention d'incarner toute la droite française."

"Moi, je me considère de droite, je viens du centre-droit, j'ai travaillé avec Alain Juppé pendant quinze ans et avec Edouard Philippe pendant deux ans. Le centre droit, c'est aussi une partie de la droite. Les Républicains n'avaient de cesse de nous dire que c'était eux, la droite."

Que Wauquiez reste patron de LR, "je trouverais ça très bien"

"Il y a plusieurs droites en France et Les Républicains en incarnent une partie, mais une partie de plus en plus petite", diagnostique ainsi l'ancien conseiller d'Edouard Philippe, taclant à nouveau Laurent Wauquiez. "Il incarne le rétrécissement de la droite française (...). Politiquement sur cette élection ça nous a profité, et politiquement pour les échéances futures, particulièrement pour les municipales, les régionales et la présidentielle de 2022, c'est un point très important."

Le député européen rêve-t-il que Laurent Wauquiez reste à la tête d'un parti ainsi affaibli ? "J'ai d'autres rêves, s'ils le gardent je trouverai ça très bien", répond Gilles Boyer, qui évoque un "mouvement" d'élus locaux LR. "Ils se demandent, à juste titre, si cette étiquette est vraiment porteuse pour les municipales qui arrivent dans neuf mois. L'idée de vouloir s'inscrire dans la majorité présidentielle, c'est une vraie tendance qu'on constate depuis dimanche."