Pour Cambadélis, les électeurs devront trancher en cas de non-accord entre Hamon et Mélenchon

Pour Cambadélis, si Hamon et Mélenchon ne peuvent s'entendre, ce sera aux électeurs de gauche de trancher.
Pour Cambadélis, si Hamon et Mélenchon ne peuvent s'entendre, ce sera aux électeurs de gauche de trancher. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Invité de France 2, Jean-Christophe Cambadélis a déclaré que les électeurs devront trancher si Hamon et Mélenchon n'arrive pas à s'entendre.

La Vox populi décidera. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a estimé lundi qu'en cas d'échec au sommet sur un accord entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle, il reviendrait "aux électeurs" de trancher entre les deux candidats.

Un accord "au sommet" impossible entre Hamon et Mélenchon. "Quand vous ne pouvez pas vous mettre d'accord au sommet, entre les appareils, il faut créer de la dynamique pour que ce soit les électeurs qui tranchent", a jugé le dirigeant socialiste sur France 2.

"Jean-Luc Mélenchon est engagé dans une dynamique, il n'avait pas prévu l'arrivée de Benoît Hamon et est gêné par cette nouvelle donne, d'autant que Benoît Hamon peut tout à fait être compatible avec Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron", a-t-il déclaré, alors que le candidat socialiste a critiqué à plusieurs reprises ces dernières semaines celui du mouvement En Marche !

Pour Cambadélis, "l'efficacité commande" de se rallier à Hamon. Qualifiant de "minimes au regard de l'enjeu" les désaccords entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant socialiste a assuré que "les électeurs qui sont autour de Jean-Luc Mélenchon voient bien que l'efficacité commande de se rassembler autour de Benoît Hamon", estimant que la gauche "face à la droite ou face à l'extrême-droite" était, "dans les conditions actuelles", éliminée du second tour.

La perspective d'un accord entre Benoît Hamon, qui a prévenu vendredi qu'il ne "courrait pas après Jean-Luc Mélenchon", et le candidat de La France Insoumise, qui a déclaré qu'il n'avait "pas l'intention de s'accrocher à un corbillard", sous-entendu le PS, semble s'éloigner.

En parallèle, une quinzaine de socialistes ont rejoint Macron. "Il y a quelques semaines Benoît Hamon était à 6%, aujourd'hui il est à 15" dans les intentions de vote, s'est félicité Jean-Christophe Cambadélis. "Il faut que le rassemblement se fasse autour d'un candidat", a-t-il appelé, alors qu'un autre accord entre Benoît Hamon et le candidat écologiste Yannick Jadot pourrait être annoncé rapidement.

Enfin, Jean-Christophe Cambadélis a confirmé qu'une "petite quinzaine" d'élus socialistes avaient rejoint le camp Macron, qualifiant le phénomène de "grave, mais pas autant qu'on pouvait le penser".