Placer l'environnement dans la Constitution : "On ne fait pas ça pour le symbole", assure Matthieu Orphelin

  • Copié
, modifié à
Pour le député LREM du Maine-et-Loire, cette proposition de Nicolas Hulot apportera un prisme écologique à l'étude de chaque nouveau texte de loi.
INTERVIEW

Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, a annoncé mercredi vouloir faire figurer l'environnement dans l'article 1 de la Constitution, tout en reconnaissant qu'il pourrait rencontrer quelques difficultés juridiques. "C'est une très bonne nouvelle pour l'environnement. On ne fait pas ça pour le symbole", s'est félicité au micro d'Europe 1 Bonjour Matthieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire. "On sera le premier pays du G20 à inscrire le climat et l'environnement dans sa constitution", relève-t-il.

"Un changement fondamental". L'élu se félicite de voir placer cette notion en tête du texte fondateur de la Cinquième République. "C'est très important, c'est l'article qui fonde les bases de notre République. Les constitutionnalistes on dit ces dernières semaines que c'est là que ce serait le plus efficace", indique-t-il. "Ça veut dire que l'on va pouvoir étudier la constitutionnalité de toutes les lois en fonction des grands enjeux écologiques. C'est un changement fondamental", explique encore le député.

Les mots justes. Reste encore au gouvernement à trouver la formulation adéquate, pour ne pas voir cette proposition retoquée par les Sages du Conseil constitutionnel. "Ce qu'a dit Nicolas Hulot, c'est qu'il est important d'avoir une notion englobante : le respect de l'environnement sous toutes ses composantes, et en même temps faire référence aux grands défis qui sont devant nous et que l'on doit affronter, le défi climatique et le défi pour la biodiversité", rappelle Matthieu Orphelin. "C'est du détail de trouver la bonne formulation, l'essentiel c'est que le gouvernement et l'Assemblé nationale soit sur les mêmes bases", veut-il balayer, tout en espérant que le Sénat s'aligne sur la volonté de la majorité.