• Copié
M.B. , modifié à
Pour le secrétaire d'État à la Réforme de l'État, Manuel Valls n'était pas obligé de démissionner. Mais a été remplacé par un Bernard Cazeneuve très compétent.
INTERVIEW

Si la politique est souvent le théâtre de piques acerbes et de violentes attaques, il en est un qui refuse catégoriquement de s'y adonner : Jean-Vincent Placé. Le secrétaire d'État à la réforme de l'État aime tout le monde et tenait à le faire savoir, mercredi, au micro d'Europe 1. Manuel Valls ? "Son intervention", lundi, lorsqu'il a été candidat, lui "a fait forte impression". Jean-Vincent Placé l'a trouvé "déterminé, volontaire, clair, solidaire, de gauche". "C'était un discours très construit, très sincère, très global. J'ai été convaincu."

"Plus vallsiste que Valls". L'ancien membre d'EELV apprécie tant l'ancien Premier ministre qu'il aurait préféré le garder à Matignon. "Je pense que Valls aurait pu cumuler la candidature et sa présence à Matignon", a-t-il déclaré. "Je ne veux pas être plus vallsiste que Valls, il a fait son choix. [Mais] il était, il est un homme d'État. Dans une période aussi difficile, il aurait pu rester." Cependant, Jean-Vincent Placé apprécie tout autant le remplaçant de Manuel Valls. "Le choix de nommer Bernard Cazeneuve est un bon choix. C'est un homme d'État, j'aurais l'honneur d'être avec lui au Conseil des ministres."

Jadot "plutôt sympathique", Macron "brillant et intelligent". Celui qui a claqué la porte d'EELV en 2015, avec ses camarades écologistes favorables à un rapprochement avec le gouvernement, ne soutiendra pas Yannick Jadot, vainqueur de la primaire EELV et donc candidat à la présidentielle. Néanmoins, il le trouve "plutôt sympathique". "Mais on voit bien la faible audience qu'il a." Jean-Vincent Placé ne soutiendra pas non plus Emmanuel Macron, promet-il, ce qui ne l'empêche pas de "beaucoup aimer Emmanuel, qui est un type brillant et intelligent".