inflation 1:14
  • Copié
Arthur de Laborde, édité par Thibault Nadal
Emmanuel Macron entame son second quinquennat dans une situation économique bien moins favorable qu'en début d'année, lui qui a prévu de faire adopter une batterie de mesures sur le pouvoir d’achat, dans la foulée des élections législatives. Croissance zéro, inflation au plus haut, le chef de l’État doit résoudre un véritable casse-tête budgétaire.

À peine réélu, les premières ombres au tableau. Selon les informations d'Europe 1, plusieurs personnes à l’Élysée anticipent un niveau record d’inflation à 10% pour la fin de l’année. Et pour faire face, Emmanuel Macron a notamment promis de dégeler avant l’été le point d'indice qui sert de base de calcul aux salaires des cinq millions et demi d'agents publics. L’ampleur de la revalorisation reste à négocier, mais c’est un potentiel gouffre financier.

Un projet de loi après les élections législatives

D’autant que d’autres mesures sur le pouvoir d’achat vont peser lourdement sur le budget : la prolongation du bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie et de la remise de 18 centimes par litre de carburant, le fameux chèque alimentaire de 50 euros par mois pour les plus modestes, le triplement de la prime Macron, ou encore la réindexation des pensions de retraites et des prestations sociales sur l'inflation au 1er juillet.

Il va maintenant falloir intégrer tout cela dans le projet de loi de finance rectificative qui sera voté après les législatives. Et ce malgré une croissance très incertaine. Derrière les difficultés de gestion, il y a aussi un problème politique : tout recul sur le sujet brulant du pouvoir d’achat pourrait entrainer une vive contestation, comme ce fut le cas avec les gilets jaunes.