Nicolas Hulot admet s'être interrogé sur le projet de Notre-Dame-des-Landes

Nicolas Hulot, mercredi, aux côtés du Premier ministre lors de l'annonce de l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes.
Nicolas Hulot, mercredi, aux côtés du Premier ministre lors de l'annonce de l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes. © AFP
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avec Reuters , modifié à
Au "Parisien", le ministre de la Transition écologique, opposant au projet d'aéroport, a déclaré être "convaincu que c'est la moins mauvaise des solutions qui a été retenue". 

Nicolas Hulot, opposant notoire au projet de Notre-Dame-des-Landes, a admis mercredi s'être un temps "interrogé" sur la question à la lumière des arguments développés par les élus favorables à la construction d'un nouvel aéroport.

Dans un entretien donné au Parisien après l'annonce de l'abandon du projet, le ministre de la Transition écologique se dit cependant "convaincu que c'est la moins mauvaise des solutions qui a été retenue" par l'exécutif. Durant la phase de concertation, "je me suis imposé une discipline : rester neutre, m'effacer et écouter les argumentaires des uns et des autres", ajoute-t-il, démentant en filigrane la thèse largement relayée selon laquelle il aurait mis sa démission en jeu.

55,17% de oui lors d'une consultation en juin 2016. "Moi-même, en écoutant les arguments des élus favorables à Notre-Dame-des-Landes, je vous avoue que je me suis interrogé", dit encore l'ancien animateur de télévision. Au nombre de ces arguments, il invoque la position des responsables locaux - "je ne me réjouis pas que des élus locaux aient le sentiment que l'on n'ait pas tenu compte de leur avis" - et le résultat d'une consultation des électeurs de Loire-Atlantique organisée en juin 2016 (55,17% de "oui"). "Même s’il est important de rappeler que la consultation ne portait pas sur le choix entre Notre-Dame-Des-Landes et Nantes-Atlantique, mais était uniquement 'pour' ou 'contre' Notre-Dame-Des-Landes", précise Nicolas Hulot.

"L'aéroport de la division". Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé après le conseil des ministres que la plateforme de Notre-Dame-des-Landes, "l’aéroport de la division" selon lui, ne verrait pas le jour, marquant la fin d'un feuilleton courant depuis un demi-siècle.