Interdiction d'Airbnb, propreté, voitures : Anne Hidalgo défend son bilan et amorce un début de programme

© LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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Airbnb, propreté, climat et sécurité. Bien qu'elle ne soit pas encore officiellement candidate à sa réélection, Anne Hidalgo livre déjà dans une interview au JDD plusieurs réflexions de campagne. 

Si Anne Hidalgo va "se décider dans les prochaines semaines" si elle sera candidate à sa réélection à la mairie de Paris en 2020, elle annonce déjà plusieurs propositions de campagne dans une interview au Journal du dimanche, à l’occasion de la sortie de son libre bilan "Le lieu des possibles".

Interdire Airbnb dans certains quartiers ?

Thème majeur de la campagne municipale à venir, la problématique du logement sera au centre des débats. Anne Hidalgo défend son bilan, en rappelant qu’aujourd’hui Paris compte "22% de logements sociaux et familiaux, soit 550.000 personnes, à la fois pour les classes moyennes et populaires", plaide-t-elle.

L’édile annonce également qu’elle souhaite aller plus loin dans la régulation de plateformes comme Airbnb. "Je demande à l’État de laisser les maires décider. Que le gouvernement me donne la possibilité d’agir, et d’aller, pourquoi pas, jusqu’à l’interdiction d’Airbnb dans certains quartiers !", lance-t-elle.

 

"Protéger, c’est le rôle du maire"

Dans son livre, la maire de Paris revient sur la question de la sécurité. Anne Hidalgo explique au JDD que "la problématique de la protection de la population a pris des contours nouveaux au cours de ma mandature après certains événements que personne n’aurait pu imaginer", citant les attentats terroristes de 2015, les crues de la Seine ou la canicule. "Protéger, c'est le rôle du maire", estime-t-elle. 

"Il faut que ceux qui peuvent se passer de leur voiture le fassent"

Pour que Paris devienne en 2024 "une ville qui respire", Anne Hidalgo rappelle que le Conseil de Paris a voté à l’unanimité la fin du diesel en 2024 et la fin des véhicules thermiques en 2030. La maire de Paris invite à poursuivre le déploiement des pistes cyclables et si elle admet qu’il "y aura toujours des voitures", elle précise qu’il "faut que ceux qui peuvent s’en passer le fassent".

Souvent attaquée sur la propreté de la ville, Anne Hidalgo fait le lien avec la question écologique, indiquant que "le premier geste écolo, c’est de ne rien jeter par terre". Elle défend encore une fois son bilan, soulignant selon elle, que, comparé aux précédents maires de Paris, elle "aura été celle qui a le plus renforcé les moyens" sur ce sujet. "Au total, c’est un budget de 600 millions d’euros", affirme-t-elle. Anne Hidalgo annonce également qu’il faut "décentraliser l’organisation de la propreté vers les mairies d’arrondissement."