Municipales : devant LREM, Bayrou met en garde contre "les combats d'étiquettes"

bayrou, françois
Lors de l'université d'été de LREM, à Bordeaux, dimanche, François Bayrou, s'est exprimé devant des membres du parti LREM. © GEORGES GOBET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
François Bayrou, leader du MoDem et maire de Pau, a mis en garde les responsables et militants de La République en marche contre "les combats d'étiquettes".

"Un maire, ça n'est pas un enjeu partisan" et les municipales "ne peuvent se résumer à un combat d'étiquettes", a mis en garde dimanche François Bayrou, le patron du MoDem, devant responsables et militants de La République en marche à Bordeaux. Partenaires dans la majorité, LREM et MoDem accusent plusieurs divergences dans certaines communes en vue des municipales de mars, notamment quant à la question des investitures.

"Un maire ce n'est pas un enjeu partisan"

 "Un maire ce n'est pas un enjeu partisan, c'est quelque chose d'autre", a soutenu François Bayrou. "C'est une personnalité, une attention à ses concitoyens, une vision, ça ne peut pas se résumer à un combat d'étiquettes", a-t-il poursuivi, en conclusion du "Campus des territoires" de LREM, sorte d'université d'été du parti qui s'est déroulé tout le week-end à Bordeaux.

Dans cette ville autrefois dirigée par Alain Juppé, MoDem et macronistes ont acté leur division : les troupes présidentielles ont investi Thomas Cazenave, alors que le parti de François Bayrou a donné son onction au sortant Nicolas Florian, successeur d'Alain Juppé.

"Maire, ce n'est pas une fonction politicienne"

"Nous avons des échéances devant nous. Elles peuvent susciter des débats entre nous, ces débats sont normaux et salutaires", a aussi affirmé le maire de Pau et éphémère garde des Sceaux d'Emmanuel Macron.

"Maire, ce n'est pas une fonction politicienne. D'une certaine manière, à l'image de la fonction présidentielle, ces seules deux fonctions ont un lien direct, personnel, humain avec la communauté de ceux qui les élisent", a encore soutenu François Bayrou.

Dès lors, selon le leader centriste, "si on voulait transformer l'élection municipale en une élection d'affrontements de partis, on trahirait la vision que nous avons développée devant les Français, l'idée que la légitimité s'enracine et ne vient pas toujours du sommet". "Si nous choisissions de transformer l'élection municipale en élection d'appareil contre appareil, alors on serait sûr de perdre", a-t-il encore prophétisé.