"Oui, nous avons perdu des villes importantes, mais nous avons gagné des villes tout aussi symboliques et importantes", affirme Fabien Roussel. 6:12
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Pauline Rouquette , modifié à
Le second tour des municipales a été marqué par une véritable percée verte, mais aussi une diminution des communes rouges. Le Parti communiste a en effet perdu nombre de ses fiefs historiques, mais pas de quoi sonner le glas du parti et de ses combats, a assuré, lundi sur Europe 1, Fabien Roussel, secrétaire général du PCF.
INTERVIEW

Le second tour des élections municipales, dimanche, a vu déferler une vague verte sur la France avec la victoire de candidats écologistes dans de nombreuses grandes villes. Mais ce scrutin marque aussi un tournant pour le Parti communiste (PCF), qui perd bon nombre de ses fiefs historiques, parmi lesquels Arles, Champigny-sur-Marne, communiste depuis 1977, ou encore Saint-Denis, aux mains du PCF depuis la Libération.

Pour autant, le PCF n'est pas mort, soutient Fabien Roussel, secrétaire général du parti. Invité d'Europe 1, lundi, ce dernier se targue d'avoir malgré tout enregistré de belles victoires.

"Des victoires très importantes auxquelles nous avons participé"

"Oui, nous avons perdu des villes importantes, mais nous avons gagné des villes tout aussi symboliques et importantes", insiste Fabien Roussel, énumérant Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), Corbeil-Essonnes (Essonne), Tergnier (Aisne), Saint-Paul (La Réunion), Villejuif (Val de Marne), Bobigny (Seine-Saint-Denis), mais également Montreuil (Seine-Saint-Denis), Vitry-sur-Seine et Ivry-sur-Seine (Val de Marne), dès le premier tour.

"Nous avons enregistré quelques pertes, mais nous avons aussi enregistré des victoires nouvelles", poursuit le secrétaire général du PCF, évoquant la victoire massive de candidats socialistes et écologistes avec lesquels les listes communistes ont fusionné. C'est notamment le cas de Marseille, Bordeaux, Nancy, Strasbourg, ou encore Poitiers. "Ce sont des victoires très importantes auxquelles nous avons participé", se félicite Fabien Roussel. "Nous aurons donc des élus nouveaux supplémentaires dans ces villes".

 

La "plus-value" du PCF

Le PCF n'a-t-il pas surfé sur la vague verte pour limiter la casse, et se maintenir dans de nombreux conseils municipaux ? Certainement pas, répond le secrétaire général du parti. "Depuis combien d'années nous demandons, nous, que cet argent qui coule à flots pour certains, soit mis au service de ce combat pour l'être humain et la planète ?", questionne Fabien Roussel, rappelant le slogan du parti : "L'humain et la planète d'abord".

"Nous, nous sommes de ceux qui mènent les combats pour réduire les inégalités, pour se battre pour l'emploi et la réindustrialisation du pays", poursuit-il. Le PCF apporte même une plus-value, explique Fabien Roussel. "Car comment va-t-on payer la rénovation énergétique dans bâtiments, l'investissement dans le train et dans les transports collectifs pour les rendre gratuits ?"

Selon lui, le PCF porte le combat du monde du travail, de la jeunesse, des quartiers... Quant à ceux qui évoqueraient un copier-coller de l'argumentaire de La France insoumise, Fabien Roussel leur répond: "Nous avons 100 ans d'histoire. S'il y en a un qui copie sur l'autre, c'est celui qui est arrivé après", s'amuse-t-il. "On a un peu de 'background', ces idées-là sont les nôtres, et nous les avons défendues avec vigueur."