La candidate LREM aux municipales de Paris, Agnès Buzyn, a présenté ses "excuses" pour "avoir utilisé" le mot "mascarade" pour qualifier le premier tour du scrutin, dans une interview au Figaro publiée mercredi soir. "Le mot 'mascarade' était certainement trop fort", relève l'ex-ministre de la Santé, qui s'exprime pour la première fois publiquement depuis la révélation par Le Monde de ses propos, le 17 mars.
"Je m’excuse d'avoir utilisé ce mot", déclare-t-elle, expliquant avoir été "choquée" par des "tractations inappropriées" alors que l'épidémie progressait et d'avoir eu, à l'époque, "l’intime conviction que le second tour ne pourrait pas avoir lieu". "Ce n'était pas une certitude. Mais un pressentiment, une intuition forte", ajoute l'hématologue de formation dans cet entretien.
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Dans une situation difficile avant le deuxième tour
Celle qui a choisi d'"arrêter la campagne" au lendemain du premier tour, avant de revêtir la blouse blanche en tant que médecin, est revenue timidement dans l'arène politique en vue du second tour des élections municipales fixées au 28 juin. Après plusieurs rebondissements, annulations de conférence avec ses colistiers, elle a finalement annoncé mardi à la mi-journée rester candidate à la mairie de Paris. Réfutant les propos de ses proches évoquant une "hésitation", la Marcheuse assure avoir pris "un temps de réflexion".
"Je suis totalement déterminée. J'ai décidé de maintenir ma candidature par conviction, parce que j'ai toujours souhaité m'engager pour Paris, et pour toutes les personnes qui souhaitent cette troisième voie (...) Je ne souhaite pas laisser à Anne Hidalgo les pleins pouvoirs", affirme-t-elle.
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L'acte de contrition survient alors que les tractations ont déjà commencé entre les candidats, en vue d'alliances ou de retraits, avant le dépôt des listes fixé pour l'heure au 2 juin. La tache semble ardue dans la capitale pour le parti présidentiel : Agnès Buzyn, arrivée troisième du premier tour le 15 mars avec 17,3% des voix, loin derrière la maire PS sortante, Anne Hidalgo (29,3%) et la candidate LR Rachida Dati (22,7%), manque d'une dynamique dans les arrondissements importants, et d'alliances.