Mounir Mahjoubi veut faire "de la France et de l'Europe des champions de l'intelligence artificielle au service des humains"

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Anaïs Huet , modifié à
Le gouvernement a présenté mercredi sa stratégie nationale de recherche en intelligence artificielle, qui prévoit 665 millions d'euros de dépenses jusqu'en 2022. Mounir Mahjoubi a précisé ses ambitions au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1.
INTERVIEW

665 millions d'euros vont être consacrés au développement de la recherche sur l'intelligence artificielle d'ici 2022. C'est ce qu'ont annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal et le secrétaire d'État au numérique Mounir Mahjoubi, mercredi à Toulouse. "Cette stratégie pour l'intelligence artificielle qui avait été annoncée par le président de la République à la suite du rapport de Cédric Villani, on avait appelé ça 'AI for Humanity', 'l'intelligence artificielle pour l'humanité'", a rappelé Mounir Mahjoubi au micro de Matthieu Belliard, mercredi sur Europe 1.

"Plus de qualité de vie pour les citoyens". "L'enjeu d'aujourd'hui : annoncer que la recherche française doit être au meilleur niveau. Comment on fait de la France et de l'Europe des champions de l'intelligence artificielle au service des humains, des champions avec des valeurs ?", martèle le secrétaire d'État. Pour rassurer ceux à qui l'intelligence artificielle fait peur, Mounir Mahjoubi se veut pédagogique. "Que va faire l'intelligence artificielle dans la vie des Français ? On va être capable de mieux soigner certaines maladies complexes, on va mieux se déplacer. L'intelligence artificielle, si elle est utilisée au bon endroit et avec les bonnes valeurs, c'est plus de qualité de vie pour les citoyens", promet le secrétaire d'État.

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Vers la construction d'un réseau de supercalculateurs. Avec Frédérique Vidal, Mounir Mahjoubi a ainsi repris des propositions du rapport du député et mathématicien Cédric Villani, en mars dernier, qui poussait notamment pour capitaliser sur la tradition française de recherche en mathématiques. Sur les 665 millions de dépenses jusqu'en 2022 pour le budget de l'État, "115 millions d'euros seront dédiés à la création d'un réseau de supercalculateurs, à la disposition de toutes les équipes de recherches", se félicite Mounir Mahjoubi. "Ça va nous permettre de faire des choses qu'on n'a jamais faites avant".

Le laboratoire Idris du CNRS à Saclay en région parisienne verra ainsi entrer en fonction en 2019 un nouveau superordinateur, dont une partie des capacités sera réservée à l'intelligence artificielle. La machine aura au total une capacité de calcul de 10 petaflops (soit 10 millions de milliards d'opérations par seconde).