Motions de censure : Stéphane Le Foll appelle les signataires à rejeter la réforme constitutionnelle

Stéphane Le Foll a assuré par ailleurs qu'Emmanuel Macron avait "péché par une espèce d'excès de confiance" dans l'affaire Benalla (image d'archives).
Stéphane Le Foll a assuré par ailleurs qu'Emmanuel Macron avait "péché par une espèce d'excès de confiance" dans l'affaire Benalla (image d'archives). © BERTRAND GUAY / AFP
  • Copié
avec AFP
L'ancien ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, appelle mardi les députés qui se sont "engagés dans des motions de censure" du gouvernement a rejeter également le projet de réforme constitutionnelle voulue par le président Macron.

Stéphane Le Foll (PS) a appelé mardi "tous ceux qui se sont engagés dans des motions de censure" du gouvernement à être "cohérent" et rejeter le projet de réforme constitutionnelle, dont l'examen a été reporté à la rentrée  après l'affaire Benalla.

Des motions de censure au rejet de la réforme constitutionnelle. "La vraie question qui est posée aujourd'hui, à tous ceux qui se sont engagés dans des motions de censure, ça sera d'être suffisamment fort et cohérent pour ne pas accepter la prochaine réforme constitutionnelle", qui "va continuer à affaiblir le Parlement et à renforcer le président", a lancé le maire PS du Mans, dont le mandat de député s'est terminé début juillet.

"On ne peut pas s'engager, après ce qui s'est passé, sur la même plateforme que celle qui avait été proposée par Emmanuel Macron lors du Congrès à Versailles", a-t-il encore défendu sur RTL, en interpellant notamment le président LR du Sénat Gérard Larcher.

"Quelque chose ne tourne pas rond chez Macron", selon Le Foll. Interrogé sur le fond de l'affaire Benalla, à la suite de laquelle deux motions de censure (une LR et une PCF-LFI-PS) doivent être débattues à l'Assemblée mardi, l'ancien ministre de l'Agriculture a estimé qu'"il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez Macron aujourd'hui".

"Cette 'hyperprésidence' finit par se transférer même sur les conseillers du président (...) chacun se sent avec des pouvoirs qui vont au-delà de ce que doit être la loi et l'application des règles", a-t-il estimé. "Il [Emmanuel Macron] a péché par une espèce d'excès de confiance. Les images (...) elles sont vues dès le 2 mai, tout le monde le sait, il faut attendre le 19 juillet pour qu'il y ait des décisions de prises ? Pourquoi ? Parce que la confiance qu'avait Emmanuel Macron sûrement, c'était de considérer que ça allait être étouffé, qu'on allait passer au-dessus de tout ça", a-t-il dénoncé.