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Antoine Terrel , modifié à
Invité lundi d'Europe 1, l'ancien ministre de Jacques Chirac est revenu sur la journée d'hommage à l'ancien président de la République. 
INTERVIEW

La presse les surnommait les "bébés Chirac". Avec François Baroin, Renaud Muselier et d'autres personnalités politiques de droite, Jean-François Copé appartenait à cette bande de jeune loups de l'UMP clamant leur fidélité à Jacques Chirac et se réclamant de l'héritage de celui qui avait gouverné la France pendant douze ans. C'est ainsi que le maire de Meaux faisait partie des quelque 200 personnes présentes lundi matin à la cérémonie privée aux Invalides, précédant le service à Saint-Sulpice. Invité lundi d'Europe 1, l'ancien ministre est revenu sur cette cérémonie "très émouvante". "C'est une page de notre vie qui se tourne, pour nous, les 'bébés Chirac'", a-t-il confié. 

"La cérémonie était très émouvante", décrit-il au micro de Nathalie Levy, "on était le cercle rapproché". Cette émotion, explique l'ancien président de l'UMP, était d'autant plus forte que "c'est une page de notre vie qui se tourne, pour nous, les 'bébés Chirac'". Avec "la bande des copains, François Baroin, Renaud Muselier, Philippe Briand, on a tous mené des combats derrière Jacques Chirac. On a appris le métier". Selon Jean-François Copé, également présent à Saint-Sulpice pour le service solennel "impressionnant", la mort de Jacques Chirac est bel et bien "une page d'histoire qui se tourne". 

"La dernière fois qu'on vivra une telle émotion pour un président décédé"

"Jacques Chirac est quelqu'un qui a marqué pendant des décennies", martèle-t-il, ce qui explique selon lui la forte émotion populaire. Refusant d'éluder les échecs de la présidence de l'ex-chef d'Etat, il précise cependant que "Jacques Chirac, ce n'est pas douze ans, c'est quarante ans, une épopée formidable, pour un pays, la France, passionné de politique". "Jacques Chirac, c'est une partie des Français", dit-il encore. 

De façon plus personnelle, Jean-François Copé retient aussi les conseils prodigués par l'ancien président de la République. "Si tu veux être prêt, il faut que tu sois maire, député, ministre. Que tu gagnes, que tu perdes, que tu tombes, que tu te relèves", lui avait intimé son mentor. "Je ne l'ai jamais oublié. C'est ce qui forge la maturité politique", explique Jean-François Copé, qui avait notamment été ministre délégué au Budget de 2004 à 2007. À l'heure du "nouveau monde" dessiné par l'élection d'Emmanuel Macron, "on ne fait plus de politique comme ça", note-t-il. Et le maire de Meaux de conclure : "C'est la dernière fois qu'on vivra une telle émotion pour un président décédé".