Michèle Alliot-Marie refuse de participer à la primaire de la droite

© AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
"Les candidats à la magistrature suprême ne sauraient être désignés ou présélectionnés par un parti", déclare l'ancienne ministre. 

L'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie annonce, dans une lettre publiée sur son compte Twitter, son intention de "poursuivre le travail" pour "l'élaboration d'un véritable projet présidentiel", tout en rejetant à demi-mots une participation à la primaire de la droite (20-27 novembre).

Un président doit être "au dessus des partis". "Dans les prochaines semaines je poursuivrai le travail que j'ai entrepris pour l'élaboration d'un véritable projet présidentiel", écrit Michèle Alliot-Marie. Mais "dans l'esprit du Gaullisme, comme dans nos institutions, c'est l'élection présidentielle qui établit ce lien direct entre la Nation dans son ensemble et celui qui, tout au long de son mandat, incarne son unité et représente le dernier recours en cas de blocage. Le président de la République doit être, dans cette logique, au dessus des partis. C'est pourquoi les candidats à la magistrature suprême ne sauraient être désignés ou présélectionnés par un parti", précise-t-elle. 

Un "cap permettant le rassemblement le plus vaste". Les Républicains (ex-UMP) organisent une primaire, inédite à droite, pour désigner leur candidat à l'Elysée. Treize candidats à la candidature se sont déclarés, dont les favoris Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Le "projet" de Michèle Alliot-Marie "devra fixer un cap permettant le rassemblement le plus vaste possible de toutes celles et tous ceux qui refusent de se résigner. Sera adossé à ce projet un programme législatif élaboré autour de propositions pragmatiques et de bon sens associé à une méthode de gouvernance nouvelle".

Michèle Alliot-Marie, première femme à diriger le RPR de 1999 à 2002, fut notamment ministre de la Défense sous la présidence de Jacques Chirac (2002-2007), puis ministre de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires étrangères sous la présidence de Nicolas Sarkozy.