Menace de plan social à l'hôpital public de Marseille : Mélenchon "crie au fou"

Jean-Luc Mélenchon, JEAN-PIERRE CLATOT / AFP 1280
"Les dirigeants nationaux, ceux qui prennent des décisions, feraient bien de ne pas se réfugier derrière leurs certitudes pour faire taire toute critique et opposition", a jugé Jean-Luc Mélenchon. © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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Nathalie Chevance avec G.D.
En visite à l'hôpital de la Timone vendredi, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les menaces de suppression de postes qui pèsent sur l'hôpital public de Marseille, l'AP-HM.

"Ils sont devenus fous." Jean-Luc Mélenchon a interpellé le gouvernement vendredi, au sujet de l'hôpital public de Marseille, l'AP-HM, menacé de suppression de postes. L'AP-HM croule sous une dette d'un milliard d'euros et les syndicats redoutent entre 800 et 1.000 suppressions de postes.

"Nous traitons là de la vie et de la mort." Vendredi, le député de Marseille a passé plus de deux heures à l'hôpital de la Timone, l'un des quatre établissements publics de la ville. "Nous traitons là de la vie et de la mort. Ce qu'il y a derrière les décisions c'est, dans quel état va ressortir quelqu'un de ces murs. Donc je crie au fou", a lancé le leader de La France insoumise.

"Une vision inhumaine de la vie des êtres humains." "On ne peut pas avoir une vue comptable et technocratique comme celle qu'ils ont. Je dis au fou parce que c'est une vision inhumaine, bureaucratique de la vie des êtres humains. Ce sont des méthodes totalement contre-performantes dont le résultat va être d'aggraver la situation, un point c'est tout. Quand on met des gens qui sont en sous-effectif en surtension, le résultats c'est qu'on aggrave des réalités qui vous laissent sans voix", a-t-il ajouté par ailleurs.

"Les dirigeants nationaux feraient bien de ne pas se réfugier derrière leurs certitudes." Et parmi les "réalités" auxquelles il fait référence, Jean-Luc Mélenchon cite deux exemples : "Une unité de réanimation entière fermée parce qu'il manque du personnel, des toubibs [sic] qui brancardent eux-mêmes les gens jusque dans la rue." Il estime enfin que "les dirigeants nationaux, ceux qui prennent des décisions, feraient bien de ne pas se réfugier derrière leurs certitudes pour faire taire toute critique et opposition".