Marine Le Pen sur l'affaire Théo : "Par principe, je soutiens la police"

  • Copié
, modifié à
La candidate frontiste à l’élection présidentielle a redit dimanche son soutien aux forces de l'ordre alors qu'un rassemblement contre les violences policières a dégénéré samedi à Bobigny.
INTERVIEW

Une manifestation de soutien au jeune Théo, victime d’un viol présumé lors d’une interpellation le 2 février, a dégénéré samedi après-midi à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Si aucun blessé n’est à déplorer, quatre véhicules ont néanmoins été incendiés, dont le camion technique de RTL, plusieurs commerces visés par des jets de pierre et du mobilier urbain dégradé. 37 personnes ont été interpellées en marge de ce rassemblement contre les violences policières qui réunissait quelque 2.000 participants devant le tribunal de Bobigny, selon une source policière.

"Par principe, je soutiens la police, sauf démonstration par la justice [...] que des actes en violation de la loi aient pu être commis", a réagi Marine Le Pen, invitée dimanche du Grand Rendez-Vous d'Europe 1/ iTélé/Les Echos. La responsable frontiste avait déjà annoncé cette semaine, sur LCI, "soutenir les forces de l’ordre sauf démonstration par la justice qu’ils ont commis un délit ou un crime". 

La "haine de la France". "Nous dansons sur un volcan depuis des années. Aucune leçon n’a été tirée depuis 2005", a-t-elle encore estimé à propos des violences de samedi. "Un certain nombre de voyous et même un nombre certain de voyous cherchent chaque excuse possible pour déverser leur haine de la France, leur haine de l’Etat de droit, leur haine de la police, en brisant, en cassant, en attaquant les forces de l’ordre et, hier (samedi, Ndlr), en mettant même le feu à une voiture dans laquelle il y avait des enfants en bas âge", a encore déclaré Marine Le Pen. Samedi, une petite fille restée bloquée dans un véhicule menacée par les flammes a été sauvé par un adolescent de 16 ans, selon des sources concordantes à l'AFP. 

"Un sacré tour de vis". "Les Français n’en peuvent plus de voir détruit, brûlé et saccagé ce qu’ils ont tant de mal à payer par leurs impôts", a encore déclaré la fille de Jean-Marie Le Pen, fustigeant les différentes politiques mises en oeuvre dans les banlieues. "Depuis des années, c’est l’immunité qui est à l’œuvre. Il faut passer un sacré tour de vis - si je puis me permettre - et redonner aux policiers les moyens de leur action".