Manuel Valls : le ministère de l'Intérieur "a besoin de quelqu’un avec de la solidité, de l’expérience"

Manuel Valls, Europe 1, 1280
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Grégoire Duhourcau , modifié à
L'ancien Premier ministre et ministre de l'Intérieur a dressé sur Europe 1 le profil du candidat idéal pour succéder à Gérard Collomb, qui a choisi de quitter le gouvernement. 
INTERVIEW

Gérard Collomb n'est plus ministre de l'Intérieur. L'un des premiers soutiens d'Emmanuel Macron a décidé de prendre le large en remettant sa démission afin de se focaliser sur les élections municipales à Lyon en 2020. "Il est tellement passionné par sa ville qu’il a sans doute ressenti le besoin d’y retourner", a ainsi commenté Manuel Valls, lui-même ancien ministre de l'Intérieur, au micro de Nikos Aliagas, mercredi, sur Europe 1.

"Solidité, expérience, énergie". Et alors que Nikos lui signalait qu'il avait le profil idéal pour prendre le relais de Gérard Collomb, le désormais ex-député apparenté LREM, amusé, s'est fendu d'un "joker !", avant de lâcher en plaisantant : "Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne chose de revenir sur les lieux du crime."

Manuel Valls a ensuite dresser la liste des compétences nécessaires, selon lui, pour prendre les commandes place Beauvau. "On a besoin de quelqu’un avec de la solidité, de l’expérience, de l’énergie à la tête de ce grand ministère", estime Manuel Valls, alors que c'est Edouard Philippe qui va assurer l'intérim en attendant de trouver un successeur à Gérard Collomb.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Il tourne la page "sans regret, sans amertume". Désormais candidat déclaré à la mairie de Barcelone, Manuel Valls assure quitter la France sereinement. "Quand on prend une décision aussi importante pour ma propre vie, de quitter la France, de choisir un autre parcours politique, on tourne la page sans regrets, sans amertume", ajoute celui qui est désormais candidat à la mairie de Barcelone.

Cette volonté de faire campagne à Barcelone "n'est pas seulement un choix politique" : "C'est quelque chose de beaucoup plus profond, de beaucoup plus personnel." "Il y avait peut-être quelque chose qui dormait en moi. J'ai toujours parlé catalan avec mes parents, je suis né là-bas, j'y suis retourné régulièrement. Je me suis toujours considéré comme un franco-catalan", confie-t-il.