Emmanuel Macron revient de sa visite à Washington pessimiste sur le nucléaire iranien, mais persuadé de pouvoir faire bouger Trump sur d'autres dossiers.
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William Galibert, envoyé spécial à Washington, édité par M.B.
Le président français a décidé d'adopter la stratégie des petits pas avec son homologue américain. S'il anticipe que Donald Trump va se retirer de l'accord iranien, il ne désespère pas le faire évoluer sur les questions commerciales ou environnementales.

En trois jours de visite officielle à Washington, Emmanuel Macron a eu le temps de s'habituer à un accueil de rockstar. Devant Trump comme devant le Congrès ou des étudiants, le président français a eu droit a des standing ovation et beaucoup de belles images. Maison-Blanche, dîners de gala et accolades tendance câlin avec son ami américain : les photos façon cartes postales sont assurées. Force est de constater, en revanche, que les dossiers qui fâchaient avant la visite fâchent toujours après.

"Des avancées réelles durant cette visite". Mais Emmanuel Macron reste persuadé que la politique des petits pas finira par porter ses fruits. "Nous ne sommes pas dans un conte de Charles Perrault dans la vie", confie-t-il à Europe 1 à l'issue de sa visite. "Il n'y a pas une citrouille qui d'un seul coup, à minuit, se transforme en carrosse. Ça n'existe pas." En revanche, le chef de l'État vante "un travail long et patient" et "des avancées réelles durant cette visite". "Ce qu'on imprime dans ces moments-là à l'égard de l'opinion publique, de la classe politique et des milieux d'affaires américains est essentiel. C'est ça qui paie dans le temps", souligne-t-il.

Le temps, visiblement compté pour l'accord iranien, sera donc encore nécessaire pour faire évoluer Donald Trump sur le climat ou le commerce. Pour ce faire, Emmanuel Macron reste persuadé que son amitié avec le président américain est son meilleur atout.