LREM : Guérini souhaite retirer l’investiture de Yann Cucherat à la mairie de Lyon

Gérard Collomb a "franchi une ligne rouge" en s'alliant avec Les Républicains, estime Stanislas Guérini.
Gérard Collomb a "franchi une ligne rouge" en s'alliant avec Les Républicains, estime Stanislas Guérini. © AFP
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Europe 1 avec Jean-Gabriel Bourgeois
Le délégué général de La République en marche souhaite la désinvestiture du candidat à la mairie de Lyon après l'annonce de l'alliance entre Gérard Collomb avec Les Républicains pour la métropole lyonnaise, "une ligne rouge". 

Le patron de La République en marche Stanislas Guerini a estimé jeudi que le maire de Lyon Gérard Collomb avait "franchi une ligne rouge" en s'alliant avec les Républicains en vue du second tour des municipales et métropolitaines à Lyon. "En choisissant de s'allier avec Les Républicains avec la bénédiction (du président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes) Laurent Wauquiez plutôt que d'oeuvrer au rassemblement de notre famille politique, Gérard Collomb franchit une ligne rouge. Je ne peux cautionner un tel accord politique", a tonné le délégué général de LREM dans un communiqué qu'Europe 1 s'est procuré. 

"Je prends acte du retrait de Gérard Collomb de l'élection à la métropole et demande à la Commission nationale d'investiture de se réunir le plus rapidement possible afin que soit examinée la désinvestiture de Yann Cucherat à Lyon. Je l'affirme clairement : nos valeurs seront toujours plus importantes que quelques sièges dans un conseil municipal. Nous ne les troquerons jamais contre un mandat", a ajouté Stanislas Guerini.

"LREM s'est construite sur le dépassement des clivages"

L'ancien ministre de l'Intérieur a annoncé jeudi une alliance avec la droite, qui le voit s'effacer derrière le candidat LR François-Noël Buffet pour la stratégique présidence de la métropole, centre du pouvoir lyonnais. Pour la mairie, c'est son poulain Yann Cucherat qui sera le candidat de la nouvelle alliance après le retrait du LR Étienne Blanc comme tête de liste.

"La République En Marche s'est construite sur le dépassement des clivages qui ont paralysé la vie politique française depuis des décennies (...) Mais ce dépassement s'est toujours établi sur la base d'un socle de valeurs partagées et indiscutables", a ajouté Stanislas Guérini. Favori des sondages pour conquérir la métropole, le baron investi par LREM avait subi une grande déconvenue le 15 mars, ses listes étant devancées par celles de Bruno Bernard (EELV), François-Noël Buffet ou David Kimelfeld, ses trois principaux concurrents dans les 14 circonscriptions du scrutin.