LR va vendre son siège parisien mais continuer à l'occuper comme locataire

Le siège des Républicains avait été acquis par l'UMP en 2011.
Le siège des Républicains avait été acquis par l'UMP en 2011. © Bertrand GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Les Républicains vont vendre leur siège rue de Vaugirard, mais en rester locataires, afin de rembourser 80% des dettes du parti. 

Les Républicains vont vendre leur siège parisien de la rue de Vaugirard, qu'ils continueront d'occuper comme locataires, pour désendetter le parti, a fait savoir lundi le trésorier du parti Daniel Fasquelle, confirmant une information du Figaro. "La solution trouvée est idéale, puisque l'on reste dans les locaux mais qu'en même temps, on va pouvoir rembourser 80% de notre dette résiduelle dans les cinq ans qui viennent", a déclaré Daniel Fasquelle à l'AFP.

Garder des "capacités" pour 2021 et 2022. L'acheteur n'est pas encore connu. De 55 millions d'euros, la dette tombera d'ici cinq ans "autour de 10 millions d'euros", précise Daniel Fasquelle. "Par ailleurs, le remboursement de cette dette ne va pas se faire de façon linéaire : on va en rembourser l'essentiel pendant les deux prochaines d'années, pour se préserver des capacités d'action politique entre 2021 et 2022" en vue des échéances électorales, a indiqué le député du Pas-de-Calais. Situé dans le 15ème arrondissement de Paris, le siège des Républicains, ancien garage automobile que le parti occupe depuis 2011, comprend dix étages pour 5.500 m2.

Une lecture politique de la vente. "Le message politique est double, vis-à-vis du PS et vis-à-vis d'En Marche. Contrairement au PS, on est capables de garder notre siège. Et l'on va gérer notre parti comme on veut demain gérer la France : on va désendetter Les Républicains, alors qu'Emmanuel Macron est incapable de désendetter la France", a expliqué Daniel Fasquelle. "Les deux tiers de la dette sont liées au siège, et pour le reste à l'affaire Bygmalion", a poursuivi Daniel Fasquelle, selon qui le parti n'aurait "bien sûr" pas vendu son siège sans cette affaire, dans laquelle Nicolas Sarkozy est mis en examen pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.