L'objectif de 50% de bio dans les cantines sera dans la loi

Le président Macron avait alors annoncé qu'il voulait légiférer par ordonnances au premier semestre 2018 pour rééquilibrer les contrats entre agriculteurs et distributeurs.
Le président Macron avait alors annoncé qu'il voulait légiférer par ordonnances au premier semestre 2018 pour rééquilibrer les contrats entre agriculteurs et distributeurs. © REMY GABALDA / AFP
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avec AFP , modifié à
"Ce chiffre fait partie des objectifs d'une grande politique d'alimentation", confirme le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert dans le JDD. 

L'objectif de passer à 50% de produits bio et locaux dans la restauration collective d'ici à 2022 fera l'objet d'une loi, déclare le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert dans le Journal du Dimanche. Interrogé pour savoir si cet objectif serait inscrit dans la loi, le ministre a répondu : "oui, ce chiffre fait partie des objectifs d'une grande politique d'alimentation. Il y en a d'autres. Par exemple qu'en 2022 l'essentiel des œufs coquille consommés proviennent d'élevages alternatifs à la cage."

Une promesse du président. Le fait de passer à 50% de produits bio dans les cantines faisait partie des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. Promesse qu'il a renouvelé lors de son discours de Rungis en octobre sur les Etats généraux de l'Alimentation. Le président Macron avait alors annoncé qu'il voulait légiférer par ordonnances au premier semestre 2018 pour rééquilibrer les contrats entre agriculteurs et distributeurs ainsi que sur le seuil de revente à perte, afin que les agriculteurs soient mieux rémunérés.

Un fond de prévention santé ? Concernant le lien entre santé et alimentation, Stéphane Travert a également indiqué au JDD qu'il réfléchissait avec la ministre chargée de la Santé "à un fonds de prévention public-privé". "Il faut investir dans la prévention, notamment vis-à-vis des jeunes, amplifier et diversifier les actions d'éducation alimentaire, la sensibilisation, l'information", a-t-il ajouté.

 

Entre Hulot et Travert, ça coince toujours

Interdiction de certains insecticides, alimentation végétarienne dans les cantines, sortie en trois ans du glyphosate... Entre le ministre de l'Ecologie, Nicolas Hulot, et le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, c'est la guerre froide, affirme le JDD. Les deux ministres sont systématiquement en désaccord sur des dossiers sensibles. "Leurs rapports sont très mauvais" selon une source du Journal du Dimanche qui ajoute que les deux hommes ne se parleraient plus. "Ils ne partiront pas en vacances ensemble", reconnait un conseiller ministériel, qui précise toutefois que les deux hommes "échangent à nouveau".