L'Élysée annonce vouloir remplacer Jacques Toubon par Claire Hédon comme défenseure des droits

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Jacques Toubon sera remplacé par Claire Hedon, a annoncé mardi l'Elysée. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'Élysée a annoncé vouloir remplacer le défenseur des droits Jacques Toubon par Claire Hédon, présidente de d'ATD-Quart Monde, une association engagée contre l'extrême pauvreté. 

Emmanuel Macron a l'intention, sur proposition du Premier ministre Édouard Philippe, de nommer Claire Hédon, présidente d'ATD-Quart Monde, en tant que défenseure des droits en remplacement de Jacques Toubon, a annoncé lundi l'Élysée.

"Le Président de l'Assemblée nationale et le Président du Sénat sont saisis de ce projet de nomination, afin que la commission intéressée de chacune des assemblées se prononce" comme prévu par la Constitution, ajoute la présidence dans un communiqué.

Jacques Toubon, qui fut notamment ministre de la Justice de 1995 à 1997, doit quitter ses fonctions à la tête de l'autorité indépendante fin juillet, après six ans de mandat. Pour lui succéder, Emmanuel Macron a donc choisi Claire Hédon, âgée de 57 ans et dirigeante depuis 2015 de l'association ATD-Quart monde qui lutte contre l'extrême pauvreté.

Ex-journaliste et membre du Comité consultatif national d'éthique

Ancienne journaliste de radio (RFI, France inter), elle est aussi membre du Comité consultatif national d'éthique depuis 2017. Claire Hédon avait accueilli Emmanuel Macron plusieurs heures dans un centre d'ATD-Quart Monde à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, en septembre 2018, en marge de la présentation de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté.

Si sa nomination était bien entérinée, elle aura notamment pour mission de défendre les droits et libertés dans le cadre des relations avec les administrations, lutter contre les discriminations ou encore veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité.

Des champs sur lesquels Jacques Toubon s'est montré particulièrement critique dans ses rapports, à commencer par le dernier en date rendu la semaine passée. Il a ainsi épinglé "l'insuffisance des politiques publiques" sur les questions de discriminations à l'emploi, au logement, à l'éducation et aux contrôles policiers, et réclamé la création d'un "observatoire".