Les socialistes préparent déjà l'après-présidentielle

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Le PS compte réunir son bureau nation dès dimanche soir en vue des législatives. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec Reuters , modifié à
Alors que le candidat socialiste à la présidentielle peine à s'imposer dans la campagne, le PS prépare en coulisses la bataille des législatives.

Bernard Cazeneuve a fait part de sa "disponibilité" à prendre une "part active" dans la campagne pour les élections législatives des 11 et 18 juin, où le Parti socialiste tentera de préserver ses chances après une présidentielle incertaine.

Cazeneuve ne se dérobera pas. Un message délivré par le Premier ministre, chef de la majorité, lors d'une réunion de députés PS organisée mardi à l'Assemblée nationale, à quatre jours du premier tour qui s'annonce mal pour le candidat du parti, Benoît Hamon, donné cinquième dans tous les sondages d'opinion. "Il a répondu qu'il n'était demandeur de rien mais qu'il était évidemment disponible et ne se déroberait pas si d'aventure on lui demandait de prendre une part active à la campagne", a rapporté mercredi le président du groupe PS à l'Assemblée, Olivier Faure.

Réunion du BN dès dimanche soir. La bataille des législatives dépendra du résultat du premier tour de la présidentielle, dimanche, et Benoît Hamon réunit ce mercredi ses partisans place de la République, à Paris, pour tenter de redonner du souffle à une campagne qui patine. Le PS réunira son Bureau national dès dimanche soir pour étudier les résultats et en tirer les premières conséquences pour le second tour du 7 mai et les élections législatives. Le président François Hollande s'exprimera entre les deux tours, de même que les élus "hollandais", qui préparent un texte en vue des législatives.

Prudence avec En Marche. Le PS, qui a passé un accord avec Europe Ecologie-Les Verts dans une quarantaine de circonscriptions, a désigné pour l'heure environ 400 candidats - autant d'hommes que de femmes afin de respecter la parité imposée par la loi. La liste disponible sur le site du parti témoigne d'une certaine prudence vis-à-vis d'En Marche!, signe du souci du PS de ne pas insulter l'avenir en cas de victoire d'Emmanuel Macron. 

Le cas Valls évalué par la commission des conflits. Selon Le Parisien, les 42 circonscriptions promises aux écologistes comprennent une dizaine de territoires tenus par des députés PS sortants passés dans le giron d'Emmanuel Macron. Tels Richard Ferrand dans le Finistère et Christophe Castaner dans les Alpes de Haute-Provence. Présenter des candidats écologistes permet d'éviter au PS d'exclure ces élus. La règle édictée par le Bureau national veut en effet que tout prétendant sous l'étiquette En Marche! confronté à un socialiste soit expulsé du parti.

 La situation des socialistes ayant appelé à voter pour Emmanuel Macron le 23 avril - tel Manuel Valls, qui se représente à la députation dans l'Essonne -, sera examinée par la commission des conflits du PS.