Inspecter les services de renseignement et comprendre ce qui n'a pas fonctionné à la Préfecture de police de Paris. Voilà l'objectif des mesures listées par le Premier ministre Édouard Philippe dans un entretien accordé au Journal du dimanche, après l'attaque de la préfecture, perpétrée par un fonctionnaire qui aurait "adhéré à une vision radicale de l'islam", et qui a coûté la vie à quatre agents jeudi dernier. Au micro d'Europe 1, Christophe Rouget, le secrétaire général adjoint du SCSI, syndicat majoritaire chez les officiers, a qualifié ces annonces de "normales", et souhaite qu'elles soient élargies à l'ensemble des corps armés.
"Il y a eu des dysfonctionnements"
"C'est potentiellement tous les policiers, tous les gendarmes et tous les militaires armés qui peuvent être dangereux", souligne le syndicaliste. Avant de poursuivre : "Il y a eu des dysfonctionnements, il faut donc mettre en place des processus plus efficaces que ceux qui existent déjà [...] pour garantir une sécurité plus efficace pour les policiers, mais aussi pour les citoyens".
Choqué par ce drame inédit dans l'histoire de la police, comme une très large majorité de policiers, Christophe Rouget rappelle "qu'il ne faut pas que la confiance dans les différents services fasse place au doute". Le Premier ministre a demandé que les premières conclusions sur "les menaces internes des services de renseignement" soient rendues dès la fin du mois, et que tous les cas d’agent posant problème aient été traités d’ici à la fin de l’année.