Les maires pourront réduire la vitesse sur les autoroutes traversant leur commune

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avec AFP , modifié à
La ministre de l'Écologie Ségolène Royal a annoncé lundi que les maires des villes traversées par des autoroutes pourront désormais demander aux préfets de réduire la vitesse à 90 km/h.

L'opération communication du maire de Valence, dont la commune est traversée par la très fréquentée A7, est en passe de réussir. Comme elle l'avait promis début août sur Europe 1, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a annoncé lundi que les maires des villes traversées par des autoroutes pourront désormais demander aux préfets de réduire la vitesse à 90 km/h sur ces portions. Objectif : réduire la pollution atmosphérique.

"Le dispositif va être mis en place". "Tous les maires qui veulent lutter contre la pollution pourront s'adresser aux préfets qui prendront la décision de limitation de vitesse", a assuré la ministre, lundi sur iTélé. "Le dispositif va être mis en place. Il y aura une instruction donnée aux préfets par le ministre de l'Intérieur et par moi-même. Les préfets auront le pouvoir de limiter à 90 km/h (au lieu de 110 km/h) la vitesse sur les autoroutes traversant les villes", dont une "quinzaine à une vingtaine sont concernées", a détaillé Ségolène Royal. "Il faut que les circonstances de pollution soient remplies", a-t-elle toutefois précisé.

Le combat du maire de Valence. Le 17 juillet dernier, le maire de Valence Nicolas Daragon avait adressé au ministère de l’Ecologie une demande pour abaisser à 90 kilomètres/heure la vitesse sur les autoroutes traversant les villes. Et l'élu d'argumenter en soulignant que la pollution fait chaque année 55 victimes sur sa commune, citant des données de l'Institut de veille sanitaire. Des morts qui serait directement liés à la présence de l'autoroute sur sa commune. "Ma demande est issue de l'enquête parlementaire [...] et de trois autres études conduites localement, qui disent que la pollution atmosphérique sur le territoire de Valence est générée essentiellement par le transport routier, parce qu'on a très peu d'industries polluantes à Valence et très peu besoin d'utiliser le chauffage", argumentait le maire de Valence.

Quelles villes sont concernées ? La ministre évoque "une quinzaine à une vingtaine" de communes, sans plus de précisions. On peut déjà en dénombrer treize : Valence donc, mais aussi Tours, Lyon, Reims, Cagnes-sur-Mer, Strasbourg, Toulon, Saint-Laurent -du-Var, Mantes-la-Ville, Nemours, Villejuif, Montreuil-sous-Bois et Angers.