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Maud Descamps, édité par R.Da.
Face à une possible percée du FN, le PS pourrait connaitre une défaite historique aux législatives de juin prochain, selon des projections de l'Ifop réalisées pour Europe 1.

L’éclatement du paysage politique au soir du premier tour pourrait aussi se répercuter sur les législatives, quelle que soit l’issue de la présidentielle. Europe 1 a interrogé l'institut de sondage Ifop sur des projections pour les élections législatives de juin.

C’est une situation inédite qui se profile, avec un Front national qui serait présent dans de nombreux duels. Il pourrait y en avoir jusqu’à 190, selon l'Ifop. Un chiffre à prendre avec beaucoup de précaution, précise l’institut de sondages, car il existe encore beaucoup d’inconnues autour des législatives. "Jamais une élection a été aussi incertaine", souligne Frédéric Dabi, "parce que nous ne connaissons pas le taux de participation, ni les alliances éventuelles et enfin le poids des élus sortants".

Le poids du FN. Selon les projections de l’Ifop, pour la première fois depuis 1988 et l’élection de Yann Piat dans le Var, les frontistes pourraient remporter certains duels, selon Fréderic Dabi. "La difficulté traditionnelle du FN en duel pourrait être atténuée. La présence de Marine Le Pen au second tour peut changer la donne, ça fait d’elle le principal parti d’opposition face à Emmanuel Macron", explique-t-il au micro d’Europe 1.

Un risque de disparition pour le PS. Autre donnée qui ressort de cette projection : la déroute qui menace le Parti socialiste qui, alors qu'il dispose de 292 sièges actuellement, pourrait atteindre un niveau historiquement bas. "Le PS a tous les risques de revenir à son étiage de 1993, cette Bérézina pour le PS qui avait eu moins de 60 députés", rappelle-t-il. "Le PS est en vrai danger dans ces élections".

Une absence de majorité. Enfin, l’élimination des partis traditionnels de gouvernement le 23 avril donne un rapport de force inédit, un émiettement des forces politiques, une quadripartition entre le Front national, la France insoumise, En Marche! et Les Républicains. C’est donc une absence de majorité qui pourrait sortir des urnes les 11 et 18 juin prochains.