Législatives : Ferrand dément tout accord d'appareil avec le MoDem

Richard Ferrand, secrétaire général de La République en marche! et Benjamin Griveaux (à g.), porte-parole du mouvement, samedi au Quai Branly.
Richard Ferrand, secrétaire général de La République en marche! et Benjamin Griveaux (à g.), porte-parole du mouvement, samedi au Quai Branly. © AFP
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avec AFP
Richard Ferrand, secrétaire général de La République en marche! a démenti samedi tout accord d'appareil avec le MoDem pour les législatives. 

Le secrétaire général de la République en marche!, Richard Ferrand, a démenti samedi tout accord d'appareil avec le MoDem de François Bayrou pour les législatives de juin. "Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais d'accord d'appareil", a déclaré Richard Ferrand, interrogé sur BFMTV, en marge d'une réunion des candidats de La République en marche! au Musée du Quai Branly à Paris.

"Notre boussole a toujours été le renouvellement". "Ce qui est en marche, c'est l'examen des propositions de candidatures complémentaires par la commission nationale d'investiture que nous a fait parvenir le MoDem, comme la République en marche a pu le faire de son côté également", a-t-il ajouté.

"Notre boussole a toujours été le renouvellement, et cela ne changera pas, et nous voulons construire une majorité qui soit une majorité avec des personnes, des citoyennes, des citoyens, des personnalités, des élus de la gauche, des mêmes de la droite et également bien sûr du centre", a expliqué Richard Ferrand.

Bayrou avait annoncé un projet d'accord "solide et équilibré". De son côté François Bayrou avait annoncé dans la nuit de vendredi à samedi, au terme de plus de quatre heures de travail du bureau exécutif du MoDem en contact avec des membres d'En Marche!, qu'un projet d'accord "solide et équilibré" avait été trouvé.

Dans un premier temps, jeudi, François Bayrou avait refusé de donner son "assentiment" à la liste de 428 noms de candidats dévoilée par la République en marche!, estimant que son mouvement avait été lésé. Selon François Bayrou, il ne s'agissait pas de répondre "à des problèmes arithmétiques", mais "à deux questions essentielles: est-ce qu'il s'agit d'un parti unique ou d'une majorité plurielle? Quel est le point d'équilibre de la majorité?" 

"Il lui arrive d'être optimiste". De son côté, Richard Ferrand a fait valoir samedi qu'"il faut savoir s'affranchir de l'esprit de boutique pour viser seulement le rassemblement, le renouvellement et l'intérêt général". Pourquoi François Bayrou a-t-il parlé d'accord? "Il lui arrive d'être optimiste", a répondu Richard Ferrand, assurant par ailleurs qu'il n'y avait "aucune" conversation entre François Bayrou et Emmanuel Macron à ce sujet. "Ce n'est pas du niveau du président de la République de se préoccuper de ces questions", a souligné le député du Finistère.

En mars, en pleine campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait rejeté l'idée d' "accords d'appareils avec d'autres partis" en vue des élections législatives, mis à part le "cas spécifique" de "l'alliance conclue avec François Bayrou" et son parti, le MoDem. "François Bayrou était en situation de se présenter à l'élection présidentielle, et il a souhaité nous rejoindre. Donc, il a une identité propre, reconnue", avait dit Emmanuel Macron sur LCP.