Législatives : discussions en cours avec le PS sur des retraits EELV

Après l'accord entre Yannick Jadot et Benoît Hamon, les deux partis discutent des législatives. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Après l'accord entre Yannick Jadot et Benoît Hamon, les deux partis discutent des législatives. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux partis pourraient aboutir à un accord sur des retraits de candidats écologistes dans plusieurs dizaines de circonscriptions aux élections législatives de juin.

Des discussions sont en cours entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts pour que les écologistes acceptent de retirer des candidats qu'ils envisageaient de présenter aux législatives contre des socialistes, ont indiqué lundi des sources concordantes.

Entre 50 et 100 circonscriptions concernées. "Ils sont en train de nous demander de ne pas nous présenter dans une cinquantaine de circonscriptions", a expliqué Bruno Bernard, chargé des élections à EELV. Interrogé, son homologue au PS, Christophe Borgel a confirmé ces discussions mais a évoqué "plutôt une centaine de circonscriptions". Moins de trois semaines après la signature d'un accord entre Benoît Hamon et Yannick Jadot, en vertu duquel ce dernier a retiré sa candidature à la présidentielle, la distribution des circonscriptions n'est toujours pas finalisée entre les deux appareils.

Réuni en conseil fédéral (parlement du parti) pendant le week-end, EELV a adopté une motion de cadrage établissant les règles selon lesquelles il acceptait de retirer des candidats. Il faudra d'une part que le candidat socialiste "défende le projet de Benoît Hamon", et d'autre part que la présence d'un écologiste crée "un risque d'élimination au premier tour de l'ensemble des candidats défendant ce projet, alors qu'une unicité de candidature pourrait permettre la victoire au second tour".

Conditions "cumulatives". Ces deux conditions sont "cumulatives", a précisé Bruno Bernard, ajoutant que, pour l'heure, EELV avait procédé à 424 investitures, parmi lesquelles "certaines pourront être retirées en fonction des discussions en cours". "Pour nous la réciprocité est évidente, d'une part dans les départements où il y a par ailleurs un accord, et en particulier là où il y a bien sûr un risque d'élimination de la gauche", a précisé de son côté Christophe Borgel. "La possibilité de gagner au deuxième tour n'est pas un critère car être au deuxième tour est déjà important", a-t-il ajouté.

Les socialistes pro-Macron vont perdre leur investiture. Il a ironisé sur la première règle fixée par EELV, rappelant que "les socialistes qui ont parrainé Emmanuel Macron vont perdre leur investiture, tout le monde le sait". Un bureau national du PS prévu le 27 mars doit entériner définitivement cet accord, "mais il faut qu'on ait avancé d'ici là", a ajouté M. Borgel. Par ailleurs, une "clause de revoyure" est, selon lui, entendue après le premier tour, pour réexaminer éventuellement les candidatures au cas par cas en fonction des résultats du Front national.