Législatives : à Marseille, Mélenchon attend les voix des socialistes

Jean-Luc Mélenchon 1280
© Anne-Christine POUJOULAT / AFP
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Walid Berrissoul, édité par R.Da.
Qualifié au second tour dans la 4e circonscription de Marseille, le leader de la France insoumise a besoin du vote des socialistes pour s'imposer face à La République en marche!.
REPORTAGE

C’est un choix cornélien qui se profile. Jean-Luc Mélenchon est en bonne position dans la 4e circonscription de Marseille. Mais face à la candidate En marche! Corinne Versigny, le leader de la France insoumise, pour l'emporter, doit désormais revenir vers les électeurs socialistes qui ont déjà perdu leur candidat, le député sortant Patrick Mennucci. Pour les caciques du parti néanmoins, le ralliement au tribun n'est pas si simple.

Un numéro d'équilibriste. En effet, les cadres du PS marseillais ne semblent pas prêt à faciliter l'atterrissage du parachuté Mélenchon, et encore moins à lui accorder cette tribune de député de Marseille dont il rêve pour se positionner en premier opposant au marconisme. Benoît Payan, chef de file des socialistes de la mairie préfère, pour l'instant, jouer les équilibristes. "Il y a des choses qui m'intéressent chez Corinne Versigny. Il y a aussi des choses qui m'intéressent chez Jean-Luc Mélenchon, mais en même temps il y a des choses qui me dérangent. J'ai plutôt l'impression qu'il a envie de voir des socialistes à genoux aller voter pour lui", déclare-t-il au micro d'Europe 1. "Mais vous savez, les socialistes, comme les Marseillais, sont aussi insoumis que les insoumis, peut-être plus…".

Un choix symbolique. De leur côté, les électeurs ont beaucoup moins d'états d'âme. Christian votera Jean-Luc Mélenchon, afin, explique-t-il, que sa circonscription au cœur de Marseille reste ancrée à gauche : "Ça va être un choix pénible mais je pense que ce sera un symbole de ne pas faire élire une candidate qui, à me yeux, représente les privilégiés. Mon choix pour Jean-Luc Mélenchon, c'est qu'il puisse y avoir contrepoids par rapport à l'hégémonie de La République en marche!".

Le choix officiel du PS, attendu mardi en fin de journée, pourrait cependant se résumer à un "ni-ni".