Le Pen veut le "retour à l'emploi" pour permettre de revenir à la retraite à 60 ans

Marine Le Pen veut opérer "le retour à l'emploi" avant de revenir à la retraite à 60 ans.
Marine Le Pen veut opérer "le retour à l'emploi" avant de revenir à la retraite à 60 ans. © Lionel BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
La retraite à 60 ans voulue par Marine Le Pen ne se fera qu'une fois opéré le retour à l'emploi, a expliqué la candidate.

Marine Le Pen, candidate Front national qualifiée au second tour de la présidentielle, a affirmé mardi soir qu'elle souhaitait "mettre en oeuvre le retour à l'emploi" pour pouvoir rendre effective, "probablement à la fin du quinquennat", la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisation.

Marine Le Pen n'avait auparavant pas fixé de conditions. "Elle sera effective probablement à la fin du quinquennat parce que nous devons évidemment mettre en oeuvre le retour à l'emploi", a-t-elle affirmé dans l'émission "Facebook Lounge" de LCI. Jusqu'à présent, Marine Le Pen ne fixait pas de condition ou de délai à cette promesse de campagne. "Vous comprenez bien que cette retraite à 60 ans, il faut qu'on la finance par l'emploi", a encore dit la candidate du Front national.

"À la fin du quinquennat, ce sera fait". "Moi, j'essaie et j'essaierai de faire en sorte qu'à la mi-quinquennat, on arrive à ça. En tout cas, à la fin du quinquennat, ça sera fait, c'est sûr", a-t-elle promis.

Aujourd'hui, un salarié du privé peut partir à la retraite à 62 ans s'il a cotisé 41,5 ans (une durée progressivement allongée à 43 ans pour la génération 1973).

Une promesse critiquée par la droite et le Medef. Pour Marine Le Pen, "on culpabilise souvent les Français en disant 'ça coûte une fortune'. En réalité, ça coûte 17 milliards d'euros. Une baisse de trois points du chômage, c'est 25 milliards d'euros dans les caisses de l'État", a-t-elle comparé.

La proposition de Marine Le Pen est régulièrement critiquée, notamment par la droite ou par le patron du Medef Pierre Gattaz.

Des doutes au sein du Front national. Au Front national aussi, certains responsables avaient assuré que cette idée n'était pas frontiste, comme le trésorier Wallerand de Saint Just en décembre 2015 : "Il n'y a jamais eu dans le programme du Front national de retour à la retraite à 60 ans".

Un dirigeant frontiste avait expliqué que les frontistes "entretenaient volontairement le flou" pour une modification éventuelle du programme, qui n'a pas été retenue.

Un allongement de la durée de cotisations tout de même possible. Marine Le Pen laisse toutefois ouverte la possibilité d'un allongement de la durée du travail : "Si, en ayant fait tous (ces efforts), on s'aperçoit qu'il y a encore un problème avec le système des retraites, je me tournerai vers les Français et je leur dirai "J'ai fait tout ce qui est nécessaire, là je suis obligée de me tourner vers vous pour faire un effort."